L'optimisme prévaut chez Safran. Le groupe né du rapprochement du motoriste Snecma et du spécialiste de l'électronique de défense Sagem anticipe pour cette année une progression de ses ventes, de son résultat opérationnel et de son résultat net. C'est ce qu'il a annoncé en publiant son chiffre d'affaires annuel au titre de l'exercice 2005, avant que ne soient communiqués les résultats définitifs le 1er mars prochain. L'an passé, les ventes pro forma ont ainsi progressé de 4,6% à 10,56 milliards d'euros, tandis que la hausse atteint 6,1% à taux de change constant. Safran "prévoit toujours un maintien de la marge opérationnelle et une progression du résultat final" sur 2005.

Presque toutes les branches enregistrent une hausse de leur chiffre d'affaires. La division Propulsion aéronautique et spatiale a vu ses ventes augmenter de 4,1% à 4,49 milliards d'euros, grâce à "la croissance des ventes de moteurs et pièces de rechange, tant pour les avions civils que pour les hélicoptères" et ce alors que l'aviation commerciale connaît un fort mouvement de reprise. Ainsi, le groupe termine l'année sur des prises de commandes "record", avec 1.640 moteurs CFM-56, produits par le motoriste CFM International (détenu à 50% par Snecma Moteurs et 50% par l'américain General Electric), et 1.251 moteurs d'hélicoptères.

La branche Equipements aéronautiques a de son côté généré un chiffre d'affaires de 2,49 milliards d'euros, en hausse de 12,4%. "Tous les secteurs sont en croissance et concrétisent les fortes positions acquises notamment dans les activités nacelle, câblages, trains d'atterrissage, roues et freins", note le communiqué. Enfin, la division Défense Sécurité a progressé de 6,3% à 1,2 milliard d'euros.

Ombre au tableau: le secteur "Communication" qui regroupe les activités de téléphonie mobile et des équipements destinés au haut-débit ou à la télévision numérique terrestre, qui sont issues de Sagem. Le chiffre d'affaires a reculé en 2005 de 2,6% à 2,3 milliards d'euros. "Malgré une croissance des volumes dans la téléphonie mobile et dans les produits du haut-débit, l'année 2005 aura été marquée par une forte pression sur les prix", explique le communiqué. Il faut dire que cette division est le véritable boulet du groupe, qui tergiverse depuis le départ sur un possible désengagement. Poussé en ce sens par les marchés, Safran a dit pendant longtemps que la téléphonie mobile restait dans le giron du groupe. En novembre, il changeait son fusil d'épaule en évoquant l'hypothèse d'une cession.

L'action Safran progresse de 1,64%, à 21,05 euros, en fin de séance.