France Télécom chute en Bourse après son avertissement sur chiffre d'affaires

L'opérateur historique français a annoncé mercredi soir une croissance de son chiffre d'affaires 2005 comprise entre 2 et 3%, alors qu'il tablait précédemment sur une hausse de 3%. Et en 2006, la croissance pro forma est attendue à 2% seulement. Le titre s'effondre.

Face à une pression concurrentielle de plus en plus tenace, France Télécom a dû se résoudre, mercredi soir, à revoir sa croissance 2005 à la baisse. L'opérateur historique français a ainsi annoncé que l'an dernier, la croissance de son chiffre d'affaires s'est inscrite entre 2 et 3%, contre 3% initialement attendu. "Les mutations technologiques accélérées, la pression concurrentielle et l'environnement réglementaire conduisent France Télécom à confirmer le ralentissement de la croissance déjà constaté au troisième trimestre 2005", reconnaît le groupe dans un communiqué.

En revanche, si la croissance est revue à la baisse, l'entreprise confirme que "l'objectif de marge brute opérationnelle (supérieure à 18,5 milliards d'euros hors amende du Conseil de la concurrence de 256 millions d'euros et hors Amena) est maintenu pour 2005". Par ailleurs les investissements "devraient se situer autour de 12% du chiffre d'affaires, ce qui permettra de générer un cash-flow organique supérieur à 7 milliards d'euros, comme anticipé", confirme le groupe.

L'opérateur avertit également que l'année 2006 sera difficile. "Les tendances observées au deuxième semestre 2005, plus défavorables que celles prévues lors du lancement du plan Next (plan de relance et de réorganisation, voir ci-contre NDLR) en juin 2005, devraient se poursuivre en 2006 avec une croissance pro forma du chiffre d'affaires de l'ordre de 2% et une croissance réelle (en données historiques) de l'ordre de 7%", ajoute le groupe. Une énorme déception, puisque la croissance devait se situer entre 3 et 5% (voir ci-contre).

Le groupe a en effet du mal à faire face à la montée en puissance des offres de téléphonie gratuite sur Internet, avec notamment l'offre Skype, mais aussi l'arrivée sur ce marché de Yahoo!. La concurrence fait également rage sur le front de la téléphonie mobile avec les opérateurs virtuels, et dans le domaine de la téléphonie fixe et de l'accès à Internet avec le dégroupage total.

En Bourse, au lendemain de l'annonce, le titre s'effondre de 7,98% à 19,94 euros en fin de séance. Les marchés sanctionnent avec force cette alerte alors que Goldman Sachs et Morgan Stanley ont tous deux dégradé leurs opinions sur le titre. Goldman Sach passe à une opinion "en ligne" contre "surperformer" auparavant. Morgan Stanley passe à "pondération neutre" contre "surpondérer" précédemment.

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