La banque, un métier d'avenir

Les banques françaises vont massivement recruter en 2006. Pour attirer les jeunes commerciaux dont elles ont cruellement besoin, elles tentent de dépoussiérer leur image.

Cette année, les banques françaises vont recruter plusieurs dizaines de milliers de personnes. Aujourd'hui, peu de secteurs d'activité créent autant d'emplois. Il est vrai que la finance hexagonale est particulièrement prospère. A de rares exceptions près, les grands établissements ont engrangé l'an dernier des bénéfices record, signe d'un indéniable dynamisme commercial.

Les activités de banque de détail, tournées vers les particuliers, ont profité d'un marché immobilier qui se maintient au plus haut. Quant aux activités de banque de financement, tournées vers les entreprises, elles ont été soutenues par l'international et des marchés boursiers bien orientés. A cela s'ajoute le fait que toute une génération d'employés de banque commence à partir à la retraite et qu'il faut bien penser à remplacer les partants.

Contrairement à ce que certains prédisaient, la banque n'est pas la sidérurgie des années 2000. Depuis 20 ans, les effectifs sont en effet stabilisés, malgré une activité qui n'a cessé de se développer. En matière de productivité, la plupart des banques françaises ont déjà fait leur révolution. Et celles qui s'y sont prises un peu plus tard, telles les Caisses d'Epargne, mettent maintenant les bouchées doubles.

Quant aux délocalisations qui se généralisent dans certaines domaines, elles ne sont pas encore d'actualité dans les banques françaises. Les activités de gestion, dites de "back office" sont rarement externalisées, et encore plus rarement implantées dans des régions où la main d'oeuvre est moins chère. Tout au moins pour l'instant.

Pour accompagner la croissance et l'amplifier, les banques n'ont donc pas d'autre solution que de recruter, de préférence des cadres commerciaux. Le profil le plus couru est celui d'un Bac +2 en action commerciale, futurs chargés de clientèle dans des agences qui recommencent à fleurir aux coins de rue.

Et les banques doivent rivaliser d'ingéniosité pour attirer de futurs cadres qui sont convoités par d'autres sociétés de services à l'image un peu plus glamour. Pour mieux se vendre, la Société Générale doit ainsi s'offrir le Stade de France et BNP Paribas inviter tous les jeunes qui le souhaitent à pousser la porte de ses agences, sans rendez-vous. Quand on sait que pour certains jeunes la recherche d'un premier emploi stable relève souvent du parcours du combattant, on imagine à quel point pouvoir postuler aussi facilement à un emploi constitue une petite révolution...

Les banques savent pertinemment que si leur image est globalement positive, elles ne constituent pas l'activité vers laquelle se tournent en masse les jeunes diplômés. Et ceux qui le font rêvent plus de banque d'affaires ou de salles de marchés que de l'agence lambda où ils ne mettent d'ailleurs presque jamais les pieds.

Mais l'image de la banque commence à changer. Et surtout, pour attirer les meilleurs profils et les éléments les plus motivés, les banques commencent à délier les cordons de leur bourse. Certes, les salaires de départ ne flambent pas encore mais les perspectives de carrière sont mises en avant pour convaincre.

Prospères, les banques françaises présentent aussi pour leurs salariés quelques menus avantages, comme des primes d'intéressement liées aux bénéfices. Et puis il est un argument qui peut aussi faire mouche: la sécurité de l'emploi. Car la pratique du licenciement n'est encore guère entrée dans la culture bancaire.

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