Boeing coupe les têtes avec la crise du 737 MAX, de plus en plus haut...

Boeing a annoncé mardi l'éviction du responsable de sa division d'aviation commerciale (BCA), Kevin McAllister. Le boss du groupe, Dennis Muilenburg est sous pression.
(Crédits : Reuters)

Embourbé dans la crise du B737 MAX, cloué au sol depuis le 10 mars dernier à la suite de deux accidents mortels qui ont fait 346 morts dans lequel l'appareil est impliqué, Boeing coupe des têtes. Et ce de plus en plus haut au sein de l'organigramme du groupe.

Après avoir annoncé en juillet le départ à la retraite du responsable du programme 737, Eric Lindblad, en poste depuis seulement un an et son remplacement par Mark Jenks, jusqu'ici responsable du projet de futur avion de milieu de marché (New Midsize Aircraft ou « NMA »), Boeing a annoncé ce mardi soir le départ du PDG de la branche d'avions civils, Boeing Commercial Aircraft, Kevin McAllister. Ce dernier est remplacé par Stan Deal, jusqu'ici PDG de la division services du groupe américain, Boeing Global Services. L'annonce intervient la veille de la publication des comptes trimestriels du groupe qui seront marqués par un nouveau plongeon des résultats.

Mauvaise communication

Kevin McAllister n'était pas à la tête de BCA au moment du développement du 737 MAX. Il occupait les fonctions de PDG chez GE Aviation quand il a été débauché par Boeing en novembre 2016. Les critiques s'étaient toutefois multipliées ces derniers jours à son encontre, selon des sources internes citées par l'AFP. On lui reprochait notamment de ne pas avoir fait ce qu'il fallait, en termes de communication, pour rassurer le grand public, les compagnies aériennes et les salariés sur cet avion, qui représente plus de deux tiers du carnet de commandes.

Muilenburg sur un siège éjectable

Ce changement intervient une dizaine de jours après que le conseil d'administration ait retiré la présidence du groupe à Denis Muilenburg qui n'a conservé que les fonctions de directeur général. Sous pression il sera auditionné le 30 octobre prochain, pour la première fois, par des élus américains. Ce dernier est sur un siège éjectable. Boeing compte toujours faire revoler le B737 MAX d'ici ià la fin de l'année aux Etats-Unis. En Europe, l'agence européenne pour la sécurité aérienne (AESA) ne pense pas donner son feu vert avant janvier.

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Commentaires 8
à écrit le 23/10/2019 à 23:35
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Même au prix du voyage divisé par 4 je monte pas dans ce coucou. On a raté un truc. On arrête la fabrication. Ramenez nous plutot des Boeings 747 à la place des Airbus!

à écrit le 23/10/2019 à 23:15
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En dehors du fait que B fait du ménage en HT lieu, mais c'était prévisible cpte tenu de son goût très prononcé pour les résultats (positifs) à court terme, cet article me laisse un peu sur ma faim. Mais qu'est-ce qu'aurait du communiquer le regretté...

le 12/11/2019 à 11:36
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Non, mais si il peut contribuer à éviter qu'il y en aient d'autres, il sera justifié !

à écrit le 23/10/2019 à 18:10
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Ils feraient bien d être sur de leur coup Car si il y en a un qui tombe dans l Année qui suit l autorisation de vol c est la mort de cet avion et peut-être une faillite de Boeing L’avion est tordu depuis le début Il faut un logiciel tellement il e...

à écrit le 23/10/2019 à 12:17
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Normal mais tardif . Les deux vraies questions sont : quels passagers seront assez kamikaze pour voler dans ce truc et quels rabais Boeing devra faire pour les vendre ?

à écrit le 23/10/2019 à 9:46
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J'aimerais pas être au service commercial de Boeing, voir le stock de centaines d'avions neufs se déprécier chaque jour....

à écrit le 23/10/2019 à 3:48
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qui va vouloir monter à bord de ce cercueil volant ?? enfin volant.. au départ

à écrit le 22/10/2019 à 23:34
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Malheureusement ces têtes ne tombent qu'au figuré.

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