Le retard du satellite allemand H2Sat décale à nouveau le lancement de Syracuse 4B

Le satellite de télécoms militaires Syracuse 4B devrait être lancé avec un nouveau retard, en principe en juin prochain. La faute au satellite de télécoms allemand Heinrich Hertz (H2Sat) du DLR, dont le segment sol aurait pris du retard.
Michel Cabirol
Ariane 5 emportera finalement Syracuse 4B en principe en juin
Ariane 5 emportera finalement Syracuse 4B en principe en juin (Crédits : NASA NASA)

La poisse. Décidément l'armée de l'air et de l'espace n'a vraiment pas de chance. Elle n'a plus aujourd'hui aucun de lanceurs souverains à sa disposition (Ariane 6 et Vega C, voire Soyuz à partir de Kourou) pour lancer ses satellites espions, notamment CSO-3 et CO3D. Et quand elle en a un (Ariane 5) pour Syracuse 4B, c'est le co-passager, en l'occurrence le satellite de télécoms allemand Heinrich Hertz (H2Sat) du DLR qui est en retard. Résultat, Arianespace est contraint de repousser ce lancement en juin, alors qu'il était prévu en février, selon des sources concordantes. Initialement, le lancement était même prévu en 2022.

Arianespace a implicitement annoncé le 10 janvier ce retard dans un tweet : « Il est temps de vous dévoiler le passager de notre prochain #Ariane5 , #VA260 en avril : l'incroyable #JUICE, construit par @AirbusSpace pour @esa ! »

Pourquoi ce retard ? Le segment sol de H2Sat développé par le Centre allemand pour l'aéronautique et l'astronautique (DLR) ne serait pas prêt, selon nos informations. Financé par le DLR, le satellite allemand, dont la fabrication a été confiée au DLR, n'est pas à quatre mois près pour sa mise en orbite. Et pour cause : le développement industriel du satellite (310 millions d'euros) a été lancé en 2017 avec sept ans de retard par rapport à sa planification initiale.

Syracuse IV, un système souverain

Le système Syracuse IV est un système de télécommunication, composé de deux satellites militaires (Syracuse 4A et 4B) et de stations-sol permettant d'assurer les communications sur les théâtres d'opérations et avec la métropole. Il sera complété d'ici à 2030 par un troisième satellite répondant aux besoins des plateformes aéronautiques (connectivité, drones...), conformément à la modernisation des moyens de communication des armées prévue par l'actuelle Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025.

Michel Cabirol

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