Le tribunal de commerce autorise la reprise d'Air Antilles mais pas d'Air Guyane

La Cipim (holding du groupe Edéis), alliée à la collectivité de Saint-Martin, obtient la reprise des liaisons effectuées sur Air Antilles par la Compagnie aérienne interrégionale express (Caire) mais pas celles sous le nom d'Air Guyane. Le tribunal a également autorisé le licenciement pour motif économique de 176 des quelque 300 salariés de Caire.
A l'issue de l'audience du 21 septembre, le ministère public avait repoussé l'offre guyanaise, laissant en lice l'offre couplée de la Cipim (holding du groupe Edéis, gestionnaire de 16 aéroports) et de la collectivité de Saint-Martin et celle de la Cafom, groupe spécialisé dans l'ameublement, qui compte un actionnaire commun avec Caire.
A l'issue de l'audience du 21 septembre, le ministère public avait repoussé l'offre guyanaise, laissant en lice l'offre couplée de la Cipim (holding du groupe Edéis, gestionnaire de 16 aéroports) et de la collectivité de Saint-Martin et celle de la Cafom, groupe spécialisé dans l'ameublement, qui compte un actionnaire commun avec Caire. (Crédits : Maxime C-M via Flickr et Wikimedia (CC BY-SA 2.0))

C'est officiel. Le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre vient de valider ce vendredi 29 septembre la reprise partielle du groupe aérien Caire par la Cipim (holding du groupe Edéis) alliée à la collectivité de Saint-Martin. Elle ne reprend que les liaisons effectuées par Air Antilles. La reprise ne concerne donc pas l'activité opérée par la Compagnie aérienne interrégionale express (Caire) sous le nom d'Air Guyane, notamment vers des zones isolées en Amazonie de ce territoire ultramarin.

Lire aussiLa justice retient deux propositions pour le rachat du groupe Caire propriétaire d'Air Antilles et Air Guyane

Le tribunal a également autorisé le licenciement pour motif économique de 176 des quelque 300 salariés de Caire.

Trois offres étudiées

Trois offres de reprises ont été examinées par le tribunal le 21 septembre, une globale pour le périmètre Antilles et Guyane et deux partielles positionnées sur chacun de ces deux périmètres.

À l'issue de l'audience du 21 septembre, le ministère public avait repoussé l'offre guyanaise, laissant en lice l'offre couplée de la Cipim (holding du groupe Edéis, gestionnaire de 16 aéroports) et de la collectivité de Saint-Martin et celle de la Cafom, groupe spécialisé dans l'ameublement, qui compte un actionnaire commun avec Caire.

La Cafom déjà en retrait

La Cafom avait cependant annoncé jeudi, via un courrier de ses avocats au tribunal et aux administrateurs judiciaires diffusé dans la presse, son intention de retirer son offre, en raison de « la perte de la cohérence économique » de l'offre. Le président de la collectivité territoriale de Guyane avait en effet indiqué la semaine dernière son intention de refuser la délégation de service public, dont bénéficiait Air Guyane pour la desserte de zones très isolées du département, à toute « offre ne garantissant pas la reprise intégrale de l'emploi local ».

Il avait considéré dans un communiqué qu'il devait « être clair que la Guyane ne saurait être une variable d'ajustement dans une offre globale ». Air Antilles occupe une place importante pour relier la Caraïbe, étant le seul opérateur à effectuer des vols vers l'ensemble de la région au départ des îles françaises.

Dialogue social délétère

Mi-juillet, une grève des pilotes de Caire avait mis sur le devant de la scène les difficultés du groupe, en cessation de paiement depuis le 26 juillet à la demande de l'ancien PDG, Eric Koury.

Lire aussiAir Antilles : le conflit social s'enlise, la menace d'une liquidation plane

Les pilotes grévistes mettaient en cause un dialogue social délétère avec ce dernier. En outre, ils réclamaient des revalorisations salariales accordées à l'issue d'un conflit précédent, en décembre dernier, et qui, selon eux, n'avaient pas été honorées. Eric Koury avait opposé à ces exigences la situation d'endettement de Caire, notamment en raison des aides d'Etat perçues durant la pandémie de Covid-19. Estimant ne plus être en mesure de mener à bien le projet de restructuration qu'il portait, il avait alors demandé le placement en liquidation judiciaire de l'entreprise.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 29/09/2023 à 19:09
Signaler
"la collectivité territoriale de Guyane avait en effet indiqué la semaine dernière son intention de refuser la délégation de service public, dont bénéficiait Air Guyane pour la desserte de zones très isolées du département, à toute « offre ne garanti...

à écrit le 29/09/2023 à 19:07
Signaler
"la collectivité territoriale de Guyane avait en effet indiqué la semaine dernière son intention de refuser la délégation de service public, dont bénéficiait Air Guyane pour la desserte de zones très isolées du département, à toute « offre ne garanti...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.