La justice retient deux propositions pour le rachat du groupe Caire propriétaire d'Air Antilles et Air Guyane

Le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre a examiné jeudi trois offres de reprise du groupe Caire, propriétaire des compagnies aériennes Air Antilles et Air Guyane, qui a été placé en liquidation judiciaire le 2 août. À l’issue de cet examen, les entreprises Cafom, et la Cipim ont été retenues comme potentiels acquéreurs, mais Guyane Fly, le troisième potentiel repreneur, a été écarté.
Les offres de reprise de Caire de Cafom et la Cipim ont été acceptées par la justice.
Les offres de reprise de Caire de Cafom et la Cipim ont été acceptées par la justice. (Crédits : Maxime C-M via Flickr et Wikimedia (CC BY-SA 2.0))

Qui reprendra les compagnies Air Antilles et Air Guyane, toutes deux filiale de la Compagnie aérienne interrégionale express (Caire) et cumulant quelque 300 salariés, placée en liquidation judiciaire le 2 août. À l'issue d'un examen de trois potentiels repreneurs par le tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre, deux offres de reprise du groupe ont été retenues jeudi 21 septembre. Le jugement a été mis en délibéré au 29 septembre.

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La première offre est celle du groupe Cafom, spécialiste de l'ameublement (dont un actionnaire est commun au groupe Caire), qui propose une reprise globale, avec 194 des 296 salariés. La deuxième émane de la Cipim, une holding du groupe Edeis, gestionnaire de 16 aéroports, en partenariat avec la collectivité de Saint-Martin, et elle porterait uniquement sur la zone Antilles, avec 120 des 218 salariés sur ce périmètre.

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La troisième offre, de Guyane Fly, offrait la reprise du périmètre guyanais (et ses 78 salariés), sur lequel la compagnie aérienne Air Guyane détient une délégation de service public, fondamentale pour la desserte de zones très isolées. Elle a toutefois « été écartée d'office », selon Me Ilan Muntlak, avocat du Comité social et économique (CSE) du groupe Caire, ajoutant que « le procureur a refusé de requérir sa recevabilité et qu'elle soit transmise au tribunal »

La proposition de rachat de Cafom ne fait l'unanimité

Deux repreneurs sont donc en concurrence pour reprendre la compagnie caribéenne.

Mais « l'offre d'Edeis a été soutenue par les administrateurs, le liquidateur, le CSE et le procureur de la République. En revanche, s'agissant de la Cafom, tous ont rendu un avis négatif », a rappelé Me Ilan Muntlak.

Selon un avis rendu la veille de l'audience par les membres du CSE, la Cafom entend « s'inscrire dans les pas des anciens dirigeants de Caire », dont l'actuel PDG, très contesté par les salariés.

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Grèves et critiques du PDG

En effet, mi-juillet une grève des pilotes de Caire avait mis sur le devant de la scène les difficultés du groupe, en cessation de paiement depuis le 26 juillet à la demande de l'ancien PDG, Eric Koury.

Les pilotes grévistes mettaient en cause un dialogue social délétère avec ce dernier. En outre, ils réclamaient des revalorisations salariales accordées à l'issue d'un conflit précédent, en décembre dernier, et qui, selon eux, n'avaient pas été honorées. Eric Koury avait opposé à ces exigences la situation d'endettement de Caire, notamment en raison des aides d'Etat perçues durant la pandémie de Covid-19. Estimant ne plus être en mesure de mener à bien le projet de restructuration qu'il portait, il avait alors demandé le placement en liquidation judiciaire de l'entreprise.

(Avec AFP)

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