Emirates va supprimer près d'un tiers de ses effectifs

Après avoir reçu une aide de l'Émirat de Dubaï fin mars, la compagnie aérienne a annoncé de nouvelles mesures d'économies qui vont concerner 30.000 emplois.
(Crédits : Eric Gaillard)

Après Air France, sa branche néerlandaise KLM, British Airways, Icelandair, SAS, c'est au tour de la compagnie du Golfe Emirates Airlines d'annoncer une nouvelle charrette de licenciements pour éponger les pertes liées à l'impact du coronavirus dans le secteur aérien. La compagnie a annoncé la suppression de 30.000 emplois (sur 105.000 au total), réduisant de 30% sa masse salariale, rapporte l'agence Bloomberg.

Autre conséquence, le groupe envisage de réduire considérablement sa flotte d'Airbus A380 capables de transporter plus de 500 passagers. Avant la crise, Emirates était la première compagnie à affréter des vols sur le super jumbo d'Airbus.

Lire aussi : L'émirat de Dubaï va renflouer Emirates pour passer la crise du coronavirus

"Aucune annonce n'a été faite concernant des licenciements en nombre de la compagnie. Une telle décision sera communiquée de manière appropriée. Comme le ferait toute entreprise responsable, notre équipe dirigeante a donné instruction à tous les départements de mener un examen minutieux des coûts et approvisionnements au regard des projections business, alors même que nous nous préparons à une reprise progressive des services. Comme l'a dit notre Président, conserver le cash, protéger nos activités et préserver autant que possible notre main-d'œuvre qualifiée restent nos principales priorités tout au long de cette période", a indiqué le groupe Emirates.

Réduction des coûts

Depuis le 25 mars et les premières mesures de confinement, Emirates (et Etihad Airways) avait suspendu tous ses vols. Ses 271 gros-porteurs, dont 113 A380, sont restés cloués au sol pendant près de deux mois. Le transporteur avait d'abord réduit ses coûts en baissant de 25 à 50% les salaires de base de la plupart de ses 100.000 employés, en soulignant que cette décision avait pour but d'éviter des licenciements.

Pour renflouer la compagnie, l'Emirat de Dubaï qui détient à 100% la compagnie, était également intervenu fin mars, sans préciser le montant de cette aide. Cette injection de capitaux est la deuxième aide directe reçue par Emirates, après celle obtenue en 1985 à l'issue de la première année d'existence de la compagnie. Emirates a d'ores-et-déjà indiqué qu'il lui faudra 18 mois pour retrouver une activité normale.

Lire aussi : Covid-19 : Emirates teste ses passagers au départ à l'aéroport de Dubaï

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Commentaire 1
à écrit le 18/05/2020 à 12:02
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Un secteur touché de plein fouet qui ne devrait donc jamais retrouver les volumes d'antan déjà malmené avant le covid dont les faillites de deux compagnies aériennes et d'une de voyage aurait du avertir les actionnaires dorénavant trop aliénés pour a...

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