Le groupe Renault poursuit sur la lancée de 2022. Le constructeur a publié ce jeudi un chiffre d'affaires en hausse de près de 30% au premier trimestre, à 11,5 milliards d'euros. Ces résultats correspondent aux attentes des analystes, mais ont été suivis par une chute de son titre en Bourse de 7,70% à 33,80 euros vers 09H20.
Les ventes sont gonflées par des prix à la hausse, notamment de bons chiffres des véhicules hybrides, électriques et de ses SUV Austral et Arkana, dixit un communiqué du groupe. La dynamique devrait se poursuivre sur le reste de l'année puisque le portefeuille de commandes reste bien rempli, à 3,3 mois environ de ventes à fin mars.
Cette hausse du chiffre d'affaires n'intègre pas les activités du groupe en Russie. Renault a cédé sa florissante filiale locale Avtovaz en mai dernier. Le fabricant de la marque Lada, premier groupe automobile étranger de Russie a été bradé pour un rouble symbolique aux autorités russes, assorti de la possibilité de reprendre possession de son ex-filiale pour le même montant pendant six ans (plus les investissements qu'auraient éventuellement réalisés les actionnaires publics russes).
Renault optimiste pour la suite de l'année
La sortie de Russie est synonyme d'une baisse de chiffre d'affaires de l'ordre de 800 millions d'euros. En 2021, Avtovaz y a écoulé autant de véhicules que Renault sur le marché tricolore soit près de 500.000 véhicules. Sa cession a entraîné une perte de 2,3 milliards d'euros pour le constructeur, sans compter les milliards d'euros de manque à gagner sur les années à venir.
Le groupe se montre toutefois optimiste et confirmé ses perspectives financières encourageantes pour 2023, avec une marge opérationnelle attendue autour de 6 % et des flux de trésorerie dans l'automobile supérieurs ou égaux à 2 milliards d'euros.
Cela s'inscrit dans la continuité d'une année 2022 en progrès, si l'on fait exception de la coûteuse sortie de Russie. Comme au premier trimestre 2023, Renault avait tenu la route en 2022, par des hausses de prix venues compenser des ventes en baisse. Le chiffre d'affaires annuel du constructeur français avait augmenté de 11,4% à 46,4 milliards d'euros, avec une marge opérationnelle multipliée par deux à 2,6 milliards d'euros et 5,6% du chiffre d'affaires.
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