Toyota investit massivement au Brésil pour augmenter sa production de véhicules hybrides « flexfuel »

Toyota a annoncé mardi prévoir d'investir l'équivalent de 2 milliards d'euros d'ici 2030 dans ses opérations au Brésil, notamment pour y augmenter sa production de véhicules hybrides « flexfuel » - qui acceptent plusieurs essences.
Toyota estime pouvoir créer 2.000 emplois au Brésil d'ici 2030.
Toyota estime pouvoir créer 2.000 emplois au Brésil d'ici 2030. (Crédits : ANUSHREE FADNAVIS)

Toyota reste fidèle au Brésil où il est présent depuis 66 ans. Le numéro un mondial de l'automobile prévoit d'y investir 11 milliards de réals (deux milliards d'euros), notamment dans la production de deux nouveaux véhicules utilisant le « flexfuel », dont un spécialement développé pour le marché brésilien. Cette technologie permet de carburer indifféremment à l'essence, au superéthanol E85 ou bien en mélangeant les deux. Près de la moitié de ces milliards doivent être investis d'ici 2026.

Le groupe japonais estime que ce plan, qui prévoit également l'assemblage de batteries dans l'une de ses usines du pays pour équiper les véhicules hybrides produits localement, permettra de créer 2.000 emplois d'ici 2030.

« Toyota est présent au Brésil depuis 66 ans, investissant continuellement dans la technologie et l'innovation pour offrir les meilleures solutions et répondre aux besoins des consommateurs », a commenté Rafael Chang, président de Toyota pour l'Amérique latine et les Caraïbes, cité dans le document.

« Un exemple de cet engagement a été le développement de la technologie hybride flex-fuel dans le pays », a-t-il ajouté, disant vouloir via le développement de la production de Toyota « générer et distribuer plus de valeur à la société dans son ensemble, sous la forme d'emplois et de développement économique ».

Une « nouvelle étape importante pour l'économie brésilienne » (Lula)

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva s'est félicité sur X d'une « nouvelle étape importante pour l'économie brésilienne. Les entreprises privées investissent à nouveau dans l'avenir du Brésil ». Le vice-président Geraldo Alckmin a lui posté un message de remerciement en japonais sur le réseau social, accompagné d'un montage le montrant en habits nippons accompagné du mont Fuji et de divers personnages de manga et jeu vidéo.

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Plusieurs concurrents de Toyota ont également annoncé cette année d'importants investissements au Brésil, comme General Motors, Volkswagen et le sud-coréen Hyundai.

Toyota s'attelle à rattraper son retard sur le segment électrique

Le constructeur japonais, qui a profité l'an dernier d'une envolée de ses ventes de véhicules hybrides, tente par ailleurs de rattraper son retard dans le segment 100% électrique, et veut écouler 1,5 million de véhicules dans le monde en 2026.

Le colosse nippon a, en effet, vendu seulement 104.018 véhicules électriques en 2023 : un chiffre qui a certes quadruplé sur un an, mais qui fait toujours pâle figure par rapport à l'américain Tesla (1,81 million de voitures électriques livrées) et au chinois BYD (1,57 million d'unités). Ses ventes en volume ont presque stagné en Asie (hors Japon), alors qu'en Chine, Toyota a encore du mal à s'adapter à la concurrence devenue redoutable des constructeurs locaux, qui excellent dans le tout-électrique.

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En Europe, le groupe va poursuivre son virage vers l'électrique en lançant un petit SUV à batteries en 2024. Il aura la lourde tâche d'affronter la Tesla Model Y, la reine de la catégorie. Le petit SUV Toyota sera proposé avec deux batteries au choix, dont l'une moins chère et dotée d'une autonomie plus limitée. Un deuxième prototype, le « Sport Crossover Concept », au design plus élancé et sportif, devrait arriver sur le marché européen en 2025. Le constructeur compte accélérer et commercialiser deux autres modèles électriques sur le continent d'ici à 2026, soit six modèles au total. Sa marque premium Lexus va aussi multiplier les modèles électriques.

Par ailleurs, Toyota ne pavoise pas ces temps-ci. Car tant Hino (camions et bus) que Daihatsu (mini-voitures) sont éclaboussés par des irrégularités dans les certifications de leurs véhicules au Japon, de mauvaises pratiques qui duraient depuis des années. Les ventes de Hino ont chuté l'an dernier à cause de ce scandale (-9,8%), et Daihatsu a suspendu toute sa production depuis fin décembre, en espérant la reprendre progressivement.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 06/03/2024 à 10:21
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"Toyota s'attelle à rattraper son retard sur le segment électrique" Vu l'échec des véhicules électriques bien trop chers n'est-ce pas un retard calculé ? C'est quand même le premier constructeur mondial.

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