Montagne  : malgré le dérèglement climatique, les prix des logements sont en hausse

Les prix de vente des logements situés dans les stations de montagne françaises sont en hausse de 2% en moyenne sur un an, à rebours de l'ensemble du marché immobilier hexagonal qui recule de 1,8%.
Les écarts de prix varient de 1 à 16 en fonction de la localisation des chalets (Photo d'illustration).
Les écarts de prix varient de 1 à 16 en fonction de la localisation des chalets (Photo d'illustration). (Crédits : pixabay)

Le réchauffement climatique ne refroidit pas les prix de vente des logements situés dans les stations de montagne. Selon une étude du site Meilleurs Agents publiée lundi, sur les douze derniers mois (de février 2023 à janvier 2024), les prix ont augmenté de 6% dans les Alpes du Sud, de 1,6% dans les Alpes du Nord et de 1,2% dans le Jura et les Pyrénées.

En revanche, l'augmentation des prix de ces logements a connu toutefois un « net ralentissement par rapport aux performances enregistrées en 2022 », relativise celui qui a étudié le marché immobilier dans plus de 100 stations.

La station la plus chère, Val d'Isère

Les écarts de prix varient de 1 à 16 en fonction de la localisation des chalets. Les Alpes du Nord restent « le massif le plus cher de France » à 6.608 euros par mètre carré en moyenne, en hausse de 20% en trois ans, contre 3.563 euros par mètre carré dans les Alpes du Sud. La station de ski la plus onéreuse ? Val-d'Isère (Savoie) avec 15.268 euros le mètre carré, très convoitée par la clientèle internationale, suivie de Courchevel et Méribel.

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A contrario, le Massif central se révèle le plus abordable avec des prix immobiliers de 2.442 euros le mètre carré en moyenne. La station du Lac Blanc dans les Vosges ressort, comme étant la moins chère, à 1.350 euros le mètre carré. A 2.669 euros en moyenne par mètre carré au 1er février, les Pyrénées apparaissent comme « le troisième massif français le plus accessible », derrière les Vosges et le Massif central.

L'immobilier de luxe a résisté à la crise en 2023

Rien de très surprenant : après deux années folles, l'immobilier de luxe a résisté à la crise en 2023, malgré une baisse des transactions, tandis que les biens d'exception s'arrachent et que la montagne flambe, selon les bilans des réseaux d'agences de prestige.

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« Il y a un marché à trois vitesses », analyse à l'AFP Alexander Kraft, PDG de Sotheby's Realty France. Un marché international avec Paris, la Côte d'Azur et la montagne, qui marche selon lui « très bien ». Il identifie ensuite un marché « plus calme » de résidences secondaires dans les stations huppées (Biarritz, Dinard) et enfin, un marché « plus affecté » de résidences principales dans les grandes villes de province.

« A partir de 4 ou 5 millions d'euros, le marché est resté stable. Plus on monte dans les prix, plus le marché est dynamique », confirme Thibault de Saint Vincent, président de Barnes, qui analyse chaque année les aspirations des 395.000 « super-riches » dont les actifs dépassent 30 millions de dollars.

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En quête de « liberté géographique », mais aussi de « fiscalité douce », cette population est prête à travailler « depuis n'importe où dans le monde » en y emmenant famille et enfants, et achète « plusieurs résidences, semi-principales ou semi-secondaires ». Ce nomadisme suscite, selon Barnes, un engouement pour des lieux autrefois réservés à la villégiature, comme les stations balnéaires ou de ski.

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 06/02/2024 à 17:52
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La montagne, c'est bien SI on s'éloigne des usines à touristes. En moyenne et haute montagne, il y a des milliers de lieux encore vierges de toute infrastructure. Qui se méritent parce qu'il faut marcher et en montagne ...ça monte! Autre avantage de ...

à écrit le 06/02/2024 à 15:08
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mais quand d ici 20-30 ans il n y aura plus de neige ca vaudra plus grand chose. autre probleme, de moins en moins d enfants font du ski. donc dans 20 ans ces enfants devenu adulte ne sachant pas skier vont pas apprendre. et donc acheter une residenc...

le 06/02/2024 à 15:44
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S'ils achètent que pour la neige, oui, mais l'été c'est bien aussi (je ne monte en station qu'en été, quand la neige a disparu :-) et les marmottes sont réveillées). Peut-être moins le haut de gamme mais les logements des stations sont souvent, semb...

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