La production industrielle rebondit moins que prévu en février

La production industrielle en France a augmenté de 0,2% en février sur un mois, après avoir reculé de 0,9% en janvier, a indiqué vendredi l'Insee. Elle a notamment profité du rebond de la métallurgie ou encore de la chimie.
La production industrielle française a rebondi de 0,2% sur un mois en février (photo d'illustration).
La production industrielle française a rebondi de 0,2% sur un mois en février (photo d'illustration). (Crédits : Pascal Rossignol)

La production industrielle repart à la hausse, mais moins que prévu. Selon l'Insee ce vendredi, le secteur de l'industrie a vu sa production augmenter de 0,2% en février sur un mois, après avoir reculé de 0,9% en janvier. C'est toutefois moins que la hausse de 0,5% sur un mois attendue par certains analystes.

La production manufacturière a pour sa part progressé de 0,9%, grâce à une nouvelle hausse de la fabrication de biens d'équipement et dans les industries agroalimentaires, ainsi qu'au rebond de la production des « autres produits industriels » (chimie, pharmacie, métallurgie, etc.), a précisé l'Institut national de la statistique.

L'Insee a revu à la hausse l'évolution de ses indices pour janvier, avec une baisse de l'ensemble de la production industrielle limitée à -0,9% contre -1,1% annoncée il y a un mois, et un repli de la production manufacturière révisé à -1,5% au lieu de -1,6%.

Fort rebond de la cokéfaction et le raffinage

En février, la production a bénéficié du rebond de 1,2% (après -1,7% en janvier) de la fabrication d'autres produits industriels, une catégorie statistique qui regroupe notamment la métallurgie (+0,9%) et la chimie (+1,7%), ainsi que la cokéfaction et du raffinage (+10% après -11,2%).

La production de biens d'équipement a de nouveau augmenté sur un mois (+1,3% après +0,8%), tout comme les industries agro-alimentaires (+1,1% après +1,3%).

À l'inverse, la production a de nouveau diminué dans les matériels de transport (-2,8% après -4,9%, dont -1,3% dans l'industrie automobile), et s'est repliée dans les industries extractives, énergie, eau (-3,4% après +2,4%), a détaillé l'Insee.

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Entre décembre 2023 et février 2024, la production manufacturière comme celle de l'ensemble de l'industrie française est supérieure de 0,2% à celle enregistrée un an plus tôt sur la même période.

Sur un an, « la production est en hausse dans les autres produits industriels (+1,2%) et les matériels de transport (+1,2%) » et « est quasi stable dans les industries extractives, énergie, eau et les industries agroalimentaires », ajoute l'institut.

« Dans le contexte de prix élevés de l'électricité et du gaz facturés aux entreprises », la production des trois derniers mois dans « certaines branches intensives en énergie » reste en « net retrait » par rapport au niveau de 2021, soit « avant que les prix de l'énergie n'augmentent fortement », souligne l'Insee.

C'est notamment le cas dans la sidérurgie (-21,6%), la fabrication de pâte à papier, papier et carton (-13%), la fabrication de verre et articles en verre (-13%) et de produits chimiques de base (-14,3%).

Solde positif de 57 nouvelles usines en 2023

En 2023, le bilan des ouvertures et fermetures de sites industriels en France affiche un solde net positif de 57 usines nouvelles supplémentaires contre 49 en 2022, a annoncé mercredi 27 mars le ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Energie, Roland Lescure. Il s'agit d'un nouveau « baromètre industriel de l'Etat », disponible depuis la semaine dernière.

Dans le détail, 170 usines ont ouvert en 2023, accompagnées de 184 « extensions significatives » de sites industriels, alors que 113 usines ont fermé et 40 « réductions significatives » ont été enregistrées. Soit un solde net de 57 usines supplémentaires (+16%), ou de 201 sites en prenant en compte les agrandissements (+14%).

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Les deux régions les plus dynamiques sont l'Auvergne-Rhône-Alpes avec un solde net de 73 sites en incluant les extensions et la Nouvelle-Aquitaine (+30), concentrant à elles seules 50% des ouvertures nettes, comme en 2022, suivies par la Normandie (+24). La région Hauts-de-France affiche en revanche un solde net négatif de -9, après -6 en 2022.

Le secteur de l'agroalimentaire conserve sa première place en 2023, alors que celui de la métallurgie « apparaît le plus en difficulté » précise-t-on au cabinet du ministre.

(Avec agences)

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Commentaire 1
à écrit le 05/04/2024 à 10:47
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Rebond de la chimie, tu m'étonnes! à un moment de l'année où les agriculteurs continuent avoir "besoin " d'engrais chimiques et de pesticides.

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