Le fabricant de yachts Rodriguez Group prend l'eau

Le constructeur français de yachts de luxe, menacé de faillite, voit ses actions dégringoler depuis vendredi. Lundi matin, sa valeur a perdu près de 12% à la Bourse de Paris.
La perte nette du groupe, actuellement en redressement judiciaire, a atteint 44,4 millions d'euros lors du premier semestre 2013-2014 de son exercice décalé. DR.

Le navire Rodriguez Group continue de tanguer. Ses actions prennent l'eau lundi matin à la Bourse de Paris, au moment où le constructeur de yachts de grand luxe a reconnu être menacé par la faillite. Ses pertes ont presque triplé au dernier semestre.

Un "doute sur la continuité d'exploitation"

À 11h30, la valeur de l'entreprise cannoise abandonnait 11,73% à 1,73 euros, dans un marché à l'équilibre (-0,14%). La perte nette du groupe, actuellement en redressement judiciaire, a atteint 44,4 millions d'euros lors du premier semestre 2013-2014 de son exercice décalé, contre une perte de 15,7 millions sur la même période un an plus tôt.

Surtout, Rodriguez Group a reconnu qu'il existait "une incertitude significative faisant peser un doute sur la continuité d'exploitation" de l'entreprise. Le groupe précise :

"Le rapport des commissaires aux comptes sur l'information financière semestrielle, précise qu'ils ne sont pas en mesure de se prononcer sur la conformité des comptes semestriels (consolidés condensés avec le référentiel IFRS). En effet, aucun élément définitif ne permet de prévoir les décisions qui seront prises à l'issue de la période d'observation en cours, et donc d'apprécier les conséquences de ces décisions sur la situation de la société."

Une succession de difficultés

Le marché des yachts de luxe a été gravement touché par la crise financière de 2008. En 2009-2010 le groupe avait par ailleurs été pénalisé par des ennuis judiciaires de son président de l'époque, Alexandre Rodriguez, à la suite d'un coup de filet contre le grand banditisme marseillais.

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Commentaires 2
à écrit le 03/06/2014 à 11:00
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La solution serait compte tenu du coté sulfureux du président de l'époque et de l'arrogance de ses produits que de l'argent sale recyclé venant de Monaco puisse renflouer l'entreprise.

à écrit le 02/06/2014 à 13:36
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une de plus....

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