Fnac 2015 : un plan de la dernière chance mis en oeuvre dès janvier

Un plan de route, mis en place dès janvier et validé à la mi-septembre par le tribunal de Grande Instance de Créteil- est à l'oeuvre pour redresser l'enseigne, fleuron du pôle distribution dont le groupe PPR devrait annoncer le processus de cession.
Photo Reuters.

«Un nouvel élan». C?est ainsi qu?Alexandre Bompard définit le sens du plan stratégique Fnac 2015, dont le déploiement a démarré il y a un an et que le Tribunal de Grande Instance de Créteil, saisi par les syndicats, a finalement validé. Un plan que le Pdg assurait au moment de l?annonce en juillet 2011 épargné par la tempête et qui s?articule autour de trois axes: densification du réseau (dans les gares et aéroports, les zones péri-urbaines, création de franchises), réorganisation et redimensionnement de l?offre dans les magasins (développement des produits ou univers «enfants», «familles», «services», installation d?espaces de téléphonie SFR, maillage des «contenus» et des «contenants», et plus globalement décloisonnement des rayons ou des métiers jusqu?alors compartimentés), enfin développement des métiers et des process liés aux nouvelles technologies (industrialisation accélérée des flux multi-canaux, optimisation du site marchand, commercialisation de la liseuse électronique Kobo).

Une cure d?austérité draconienne
Avec un recul du chiffre d?affaires et des performances en magasin respectivement de 3,2 et 5,4%, un résultat opérationnel courant réduit de moitié, une activité des métiers aussi stratégiques que les produits électroniques en chute de 15% sur neuf mois? l?état des lieux est en effet sombre! Et le plan annoncé le 13 janvier 2012 à la hauteur du désastre: 80 millions d?euros d?économies programmés en année pleine (réduction ?drastique? des dépenses courantes, renégociation des loyers des 158 magasins ?85 en France et 73 à l?international?, reconsidération des contrats de prestation technique), gel des recrutements, suppression de 510 postes (dont 310 en France) dans les fonctions supports au siège et dans les magasins, placement en sursis de l?activité italienne. La ?tête? de l?enseigne n?y a pas résisté, puisque le directeur général Jean-Pierre Champion était débarqué le 10 février, remplacé par le patron Espagne Enrique Martinez; en moins associés?, affirme un directeur installé dans le sud-ouest. L?avenir de l?entreprise demeure conditionné au rapport de force que la dynamique de redimensionnement et de revitalisation devra remporter sur les restrictions, l?amertume, les inquiétudes, les désinvestissements que l?application du programme de sauvetage ne manque pas de nourrir. Cela, quel(s) que soi(en)t le(s) visage(s) du ou des nouveaux propriétaires.

>> Lire l'enquête : Fnac, la fin d'un mythe

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 08/10/2012 à 16:45
Signaler
Cette phrase là est vraiment imbittable. Faut se relire... L?avenir de l?entreprise demeure conditionné au rapport de force que la dynamique de redimensionnement et de revitalisation devra remporter sur les restrictions, l?amertume, les inquiétudes,...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.