Transports et hébergement surtout, mais aussi restaurants et cafés, achats d'aliments, boissons et souvenirs... Pour toutes ces nécessités et petits plaisirs, les touristes ont dépensé 141 milliards d'euros en France métropolitaine en 2011, soit une augmentation de 17% depuis 2005, révèle une étude publiée vendredi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Elle souligne toutefois que l'augmentation est davantage due à une croissance des prix (14 points) que des volumes (3 points).
Deux tiers des dépenses proviennent de résidents en France
Dans le 1er pays d'accueil des touristes étrangers en termes de nombre, et troisième (après les États-Unis et l'Espagne) en termes de recettes, selon l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), ces dépenses provenaient pour un tiers de personnes résidant à l'étranger, calcule l'Insee.
>>LIRE: Tourisme: pourquoi le match entre Paris et Londres n'a pas lieu d'être
Le tourisme de résidents français représentait donc les deux tiers de cette richesse. Rien de surprenant puisque, selon la direction générale de la Compétitivité, de l'Industrie et des services (DGCIS) les Français effectuent leurs voyages neuf fois sur dix dans l'Hexagone.
31% du PIB de la Corse
En 2011, la consommation touristique intérieure représentait 7,2 % du PIB français métropolitain. Une vraie manne, dont l'impact était toutefois assez inégalement reparti sur le territoire, note l'Insee, dont l'étude constitue la première évaluation de l'économie touristique des régions françaises.
D'une part, le tourisme ne représente que 6% du PIB de l'Ile-de-France, alors qu'en Corse le poids du tourisme atteint 31% du PIB. D'autre part, l'Ile-de-France absorbe, avec le Paca et le Rhônes-Alpes (les trois plus grandes régions en termes de population et d'activité économique), la moitié de la consommation touristique intérieure.
39 milliards seulement en Ile-de-France
L'Ile-de-France a elle seule perçoit 39 milliards d'euros grâce au tourisme. Dans le détail, 32% proviennent des transports, avec un poids prépondérant de celui aérien, Paris étant également un lieu d'escale, note l'institut national. Le tourisme d'affaires, l'offre culturelle, ainsi que le shopping font le reste.
Selon une récente étude du cabinet de conseil Abington Advisory, ce dernier est notamment le but principal du voyage à Paris de 28% des touristes brésiliens, chinois et russes interrogés. Pour un séjour moyen de 10 jours, le budget global de 42% d'entre eux est compris entre 3.000 et 10.000 euros, dont 32% est néanmoins consacré à l'hébergement. Selon la même étude, 44% des touristes prévoient d'ailleurs d'acheter aussi à l'aéroport avant de repartir, pour un budget moyen de 645 euros.
460 millions de voyageurs au monde pendant l'été
Quant à l'avenir, si l'Insee n'en dit rien, celui-ci devrait néanmoins être rose, à en croire le dernier baromètre de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). La progression du nombre d'arrivées de touristes internationaux dans le monde étant restée au cours des quatre premiers mois de 2014 aussi soutenue que pendant la même période de 2013 (5%, contre une prévision de 3,8%), l'OMT prévoit une croissance de 4 à 4,5% sur l'ensemble de l'année en cours.
LIRE: En 2013, le tourisme a pesé pour 7.000 milliards de dollars dans le PIB mondial
De fait, 317 millions de personnes ont été accueillies au total dans le monde pendant les premiers quatre mois de l'année, c'est 14 millions de plus que pendant la même période de 2013. L'Europe du Nord et du Sud ont même enregistré une croissance de 8% chacune. Et plus de 460 millions de personnes voyageront à l'étranger entre mai et août 2014, prévoit l'OMT.
Airbus cherche la parade au rachat de son équipementier Spirit Aerosystems par Boeing
Sujets les + commentés