A Wall Street, les « six magnifiques » continuent de porter les indices boursiers

Les « 7 magnifiques » ont contribué à eux seuls à la performance de l’indice S&P 500 en 2023. Avec la chute en Bourse de Tesla, les six autres valeurs, très techno, comme Apple, Microsoft, Alphabet, Meta, Amazon et Nvidia, vont continuer à performer le marché et à attirer les investisseurs. La capitalisation des six représente près de quatre fois celle du CAC 40.
Champions de la performance en 2023, Meta et Nvidia ont encore gagné plus de 30 % en Bourse depuis janvier.
Champions de la performance en 2023, Meta et Nvidia ont encore gagné plus de 30 % en Bourse depuis janvier. (Crédits : Brendan McDermid)

Meta Platforms (Facebook) est donc en passe de réaliser la meilleure performance de tous les temps pour une entreprise américaine, en une seule séance. C'est dire que les « 7 magnifiques », ces 7 valeurs techno qui ont tiré les marchés américains en 2023 (Apple, Microsoft, Alphabet, Meta , Amazon, Nvidia et Tesla) ont encore de la ressource.

« 2024 sera marquée par une forte volatilité sur les marchés et il faut donc à la fois privilégier les valeurs de qualité mais aussi suivre les flux. Et les flux continueront de se porter sur les 7 magnifiques », avait prédit à la mi-janvier, Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.

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Il n'avait pas tort, à une exception près, le constructeur automobile Tesla, qui décroche en Bourse (-26% depuis le début de l'année), face à la concurrence chinoise et la guerre des prix qui s'annonce dans l'électrique. Peut-être faut-il désormais parler des « 6 magnifiques », qui pèsent quelque 11.900 milliards de dollars de capitalisation, soit quatre fois la capitalisation du CAC 40 !

En fin d'année dernière, les analystes pointaient l'extrême concentration de la performance des marchés américaines sur quelques valeurs. Les « 7 magnifiques » ont contribué l'an dernier à plus de 90% de la performance ((hors dividende) de l'indice S&P 500 alors qu'ils ne représentaient qu'à peine 30 % de l'indice (plus du tiers aujourd'hui). Avec en filigrane, la question de savoir si ces valeurs allaient continuer de jouer leur rôle de moteur de performance de la Bourse américaine et de rempart sur d'éventuels chocs, comme la récession ou la chute du marché immobilier.

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Cycle de baisse des taux

Dans un environnement plutôt porteur pour les marchés, qui baignent toujours dans un scénario d'atterrissage en douceur de l'économie américaine (que viennent de confirmer les excellents chiffres de l'emploi aux Etats-Unis), les 6 magnifiques donc sont toujours dans la course. Depuis janvier, Meta fait la course en tête avec une hausse de 35% de son cours, suivi par Nvidia, le champion des puces pour l'IA, qui doit présenter ses résultats bien plus tard, le 21 février, et qui gagne 33 %. Amazon affiche un gain depuis janvier de 13,4%, Microsoft de près de 9% et Alphabet reste stable (+0,25%). Apple est en recul de 3 % depuis le début de l'année et il est considéré comme le maillon faible des « 6 magnifiques » compte tenu de son exposition à la Chine, jugée excessive par les investisseurs américains.

Les valeurs de croissance, qui bénéficiaient déjà d'un point d'entrée intéressant au début de 2023, après une année 2022 catastrophique, sont à nouveau dans un momentum positif alors que les marchés anticipent toujours une baisse des taux comprise entre 100 et 150 points base sur les douze prochains mois, avec certes peut être un décalage vers l'été pour les premières baisses. La Fed vient en effet d'exclure une baisse de ses taux en mars prochain.

Cela devrait continuer à porter les « 6 magnifiques » qui présentent une valorisation certes élevée mais pas excessive en termes de ratio prix/croissance des bénéfices. De fait, a part Apple (et bien sûr Tesla), les croissances de bénéfices ne cessent d'être revues à la hausse. C'est tout le danger : ce sont des valeurs qui ne peuvent s'offrir le luxe de décevoir les marchés sur leurs perspectives.

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Commentaires 3
à écrit le 03/02/2024 à 8:51
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Mais où sont nos mégas riches canal historique ? Même aux États Unis ils se font exploser ? Non parce que à un moment comparer avec l'UE tenue en main par les maîtres de la corruption mondiale ne nous dit plus rien, il faudrait comparer au sein même ...

à écrit le 03/02/2024 à 8:41
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6 ou 7 ?

à écrit le 02/02/2024 à 22:16
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Une concentration de 7 capitalisations sur 500 capitalisations qui portent la bourse, de quoi faire pleurer la théorie moderne du portefeuille😱

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