Dim relocalise 90% de sa production de collants dans son usine historique en France

Le groupe Dim Brands International, détenant notamment la marque française Dim, va rapatrier la production de 19 millions de paires dans son site historique d’Antun, en Saône-et-Loire, jusqu’alors fabriquées en Allemagne. Avec cette relocalisation dans cette usine, qui produisait déjà 60 millions de paires de collants chaque année, c’est « plus de 90% » de la production du groupe qui se fera désormais en France.
Autun emploie actuellement 600 personnes et une centaine d'intérimaires. La production supplémentaire se fera avec « plus ou moins avec les mêmes effectifs ».
Autun emploie actuellement 600 personnes et une centaine d'intérimaires. La production supplémentaire se fera avec « plus ou moins avec les mêmes effectifs ». (Crédits : Reuters)

Retour aux sources pour la quasi-totalité de la production de collants de Dim Brands International (DBI). Le groupe de sous-vêtements, qui détient Dim mais également Playtex et la marque allemande Nur Die, a annoncé ce mercredi rapatrier la production d'environ 19 millions de paires de collants Nur Die. Ils étaient jusqu'alors fabriquées à Schongau, dans le sud de l'Allemagne, dans un site de 90 personnes qui a fermé.

Leur fabrication se fera dorénavant sur le site d'Autun (Saône-et-Loire), principale unité et entreprise historique de Dim qui produit déjà environ 60 millions de paires de collants par an.

« Plus de 90% des articles de produits chaussants du groupe seront tricotés » à Autun avec cette relocalisation, a annoncé DBI, détenue par la société de capital-investissement américaine Regent L.P.

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Pas de création d'emploi de prévu

Autun emploie actuellement 600 personnes et une centaine d'intérimaires. La production supplémentaire se fera avec « plus ou moins avec les mêmes effectifs », a précisé le patron. Le site dispose par ailleurs de capacités non utilisées, indique la société sans plus de précisions.

« La relocalisation va le consolider. Nous voulons le saturer », a expliqué François Riston.

Lors d'un point presse dans la commune, le président de DBI, François Riston, a déclaré que « [notre] objectif est de ramener l'entreprise d'Autun à une profitabilité suffisante pour pouvoir pérenniser son existence ».

Une histoire ponctuée de rachats

Le devenir du site d'Autun, où ont été créés les fameux « Bas DIManche » qui ont fait le succès de l'entreprise, a régulièrement suscité des craintes. Car depuis sa création en 1953 par Bernard Giberstein, où elle était une petite société de bonneterie fabriquant des bas chics et pas chers, l'entreprise a changé de propriétaire à plusieurs reprises.

D'abord en 1973 en étant reprise par la société Bic puis en 1983 par l'américain Sara Lee. C'est en 2005 qu'elle est regroupé notamment à la marque Playtex en passant dans les mains de Sun Capital, qui les cèdera ensuite en 2014 à Hanesbrand pour 400 millions d'euros avec, au passage, la suppression de 265 emplois.

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Dernier changement en date, en 2021 : Dim a été cédée pour un euro symbolique au fonds américain Regent, Hanesbrand souhaitant se recentrer sur ses activités les plus lucratives. Basé en Californie, il détient 500 sociétés dans le monde, dans les domaines de la technologie, des produits de consommation, de l'industrie et des médias. Dans l'habillement, il est notamment propriétaire des marques Escada, La Senza, Club Monaco...

Devenue symbole du Made in France se revendique en tout cas première marque de sous-vêtements française. DBI a réalisé un chiffre d'affaires de 500 millions d'euros l'an dernier.

 (Avec AFP)

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