Les notaires du Grand Paris veulent investir davantage dans la tech

Les Notaires du Grand Paris organisent le 17 octobre leur troisième forum sur les technologies et le notariat. Ils manifestent en effet un véritable intérêt pour l'intelligence artificielle et la blockchain avec un fonds pour l'innovation doté de plus de 6 millions d'euros.
César Armand
Stéphane Adler est vice-président des Notaires du Grand Paris chargé du numérique.
Stéphane Adler est vice-président des Notaires du Grand Paris chargé du numérique. (Crédits : DR)

Les études dématérialisées font désormais partie du paysage notarial. Qu'elles s'appellent FoxNot - office qui permet aux acheteurs et aux vendeurs de constituer leurs dossiers en les aidant à collecter les documents administratifs obligatoires - ou MyNotary - plateforme collaborative entre les différentes parties prenantes -, ces jeunes pousses s'invitent désormais dans les usages des acquéreurs.

Chahutés par ces nouveaux entrants, les notaires du Grand Paris organisent jeudi 17 octobre leur troisième forum autour des technologies et du notariat. Ils investissent en effet déjà dans ces services numériques innovants via un fonds pour l'innovation doté de plus de 6 millions d'euros afin de "faciliter et améliorer le service client". Ces professionnels, déjà habitués à travailler avec un rétroprojecteur ou de la visioconférence pour faciliter la signature d'actes notariés veulent, en outre, "conserver et même accentuer cette avance technologique".

Mettre sur le paquet sur la R&D en matière d'IA et de blockchain

La "grande ambition" est, a priori, simple : mettre le paquet sur la recherche et le développement en matière d'intelligence artificielle ou de blockchain. Cette infrastructure informatique décentralisée qui permet d'enregistrer des données dans une chaîne de blocs sécurisée offre en effet aux acteurs concernés une assurance quant à la chronologie, l'origine et la véracité de l'information stockée.

"A terme, une transaction entre particuliers pourra se faire en un mois, contre trois mois actuellement", assurait, en juin 2018, Michael Sigda, fondateur d'Olarchy.

"Ce n'est pas cela qui va réduire la durée moyenne d'une vente entre les droits de préemption à purger ou la mise en place des financements des acquéreurs, on ne peut pas descendre en dessous des deux à trois mois", temporise pour sa part Stéphane Adler. "En revanche aujourd'hui, s'il n'y a pas de droit de préemption et que l'acquéreur détient les disponibilités financières, la vente peut se régulariser en quinze jours."

L'avenir dira donc si tout futur propriétaire devra attendre douze semaines ou moins entre la signature d'un compromis de vente et l'acte authentique avant de récupérer les clés de son chez-soi.

César Armand

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