La France bannit l'hydroxychloroquine... mais le Pr. Raoult persiste et signe !

Après des semaines de polémique, le gouvernement français a mis fin mercredi à l'autorisation de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 à l'hôpital, se défendant de toute décision "politique" à l'encontre du controversé Pr Raoult, qui promeut ce médicament.
(Crédits : Reuters)

>> Mise en ligne le 27/05/2020 à 16:57 | Mise à jour le 30/05/2020 à 18:21

Dans un décret paru au Journal officiel, le ministère de la Santé a abrogé les dispositions qui, depuis fin mars, permettaient de prescrire ce médicament contre le COVID-19 à titre dérogatoire, seulement à l'hôpital et uniquement pour les patients gravement atteints, après décision collégiale des médecins. Des études avaient déjà pointé son inefficacité. Et la semaine dernière une publication dans la prestigieuse revue médicale The Lancet a enfoncé le clou, en avertissant même contre les effets néfastes de ce dérivé de l'anti-paludéen commercialisé sous le nom de Plaquénil.

Dans la foulée de cette dernière étude, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a émis mardi un avis défavorable à l'utilisation de l'hydroxychloroquine, hors essais cliniques, que ce soit seule ou associée à un antibiotique, chez des patients infectés par la nouvelle maladie.

La décision du gouvernement était attendue et elle a été prise "sur la base de recommandations scientifiques", a affirmé Olivier Véran à l'issue du Conseil des ministres. "J'ai toujours suivi l'avis de cette autorité, toujours. Je ne joue pas à faire de la politique avec l'état de santé des Français", a-t-il plaidé devant la presse, se défendant de vouloir mettre au ban le Pr Didier Raoult qui promeut le médicament et conteste l'étude du Lancet.

"D'ailleurs je l'ai appelé hier, je l'ai prévenu de la décision", a précisé le ministre.

Réponse : l'institut dirigé par le professeur, l'IHU Méditerranée Infection de Marseille "continuera à traiter" ses patients "avec les traitements les plus adaptés". L'Institut a déjà soigné près de 4.000 personnes infectées par le virus SARS-CoV-2 dont la plupart se sont vu prescrire une association d'hydroxychloroquine et d'azithromycine, un antibiotique.

"Des inquiétudes liées à la méthodologie et à l'intégrité des données"

La suspension par l'OMS des essais sur l'hydroxychloroquine aurait pu signer la fin de ce possible traitement contre le COVID-19. Mais l'étude responsable de cette décision est désormais attaquée de toutes parts, relançant le débat sur la molécule controversée.

L'étude en cause, publiée le 22 mai dans la revue scientifique The Lancet, se fonde sur environ 96.000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux, et compare l'état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l'ont pas eu.

Le Dr Mandeep Mehra et ses collègues concluent que le traitement ne semble pas être bénéfique aux malades du COVID-19 hospitalisés et pourrait même être néfaste. Des résultats qu'ils maintiennent: "nous sommes fiers de contribuer aux travaux sur le COVID-19" en cette période d'"incertitude", a déclaré à l'AFP vendredi l'un des auteurs, Sapan Desai.

Ces résultats, qui vont dans le même sens que plusieurs autres études à plus petite échelle, ont eu un retentissement considérable et des conséquences spectaculaires.

Trois jours plus tard, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé la suspension par précaution des essais cliniques qu'elle menait sur cette molécule avec ses partenaires dans plusieurs pays.

Plusieurs autres essais cliniques ont été suspendus et certains pays dont la France ont banni l'utilisation de l'hydroxychloroquine pour le traitement du COVID-19, au grand dam de ses promoteurs. Mais même des chercheurs sceptiques sur l'intérêt de la molécule contre le COVID-19 ont exprimé leurs doutes sur l'étude du Lancet.

Dans une lettre ouverte publiée jeudi soir, des dizaines de scientifiques du monde entier, de Harvard à l'Imperial College de Londres, soulignent ainsi que l'examen minutieux de l'étude du Lancet soulève "à la fois des inquiétudes liées à la méthodologie et à l'intégrité des données".

Ils dressent une longue liste des points problématiques, d'incohérences dans les doses administrées dans certains pays à des questions éthiques sur la collecte des informations sur les patients, en passant par le refus des auteurs de donner accès aux données brutes.

Une confiance brisée

Ces données émanent de Surgisphere, qui se présente comme une société d'analyse de données de santé, basée aux Etats-Unis. L'entreprise dirigée par Sapan Desai a assuré que les accords avec les hôpitaux partenaires lui interdisent de partager les données, dont elle a défendu l'intégrité.

Mais vendredi, le Lancet a publié une correction sur des morts attribuées à un hôpital australien qui auraient dû être comptées en Asie. Cela "souligne le besoin de vérification des erreurs dans l'ensemble de la base de données", insistent les scientifiques signataires de la lettre ouverte, réclamant la mise en place par exemple par l'OMS d'un groupe chargé de mener une analyse indépendante des conclusions de l'étude.

Le Dr Mehra a assuré vendredi à l'AFP qu'une "analyse académique indépendante des données" était lancée.

Mais "les résultats, conclusions et interprétations de l'étude restent inchangés", a-t-il assuré, notant toutefois le caractère "intermédiaire" de cette étude observationnelle en attendant les résultats d'essais cliniques "nécessaires pour parvenir à une conclusion" sur l'hydroxychloroquine.

Interrogée vendredi sur cette affaire, l'OMS a noté que la suspension des essais impliquant l'hydroxychloroquine était "temporaire" et que ses experts rendraient leur "opinion finale" après l'examen d'autres éléments (notamment les analyses provisoires de l'essai Solidarity), probablement d'ici à la mi juin.

Des données devraient aussi venir de l'essai britannique Recovery, dont la partie hydroxychloroquine se poursuit. Se basant sur leurs propres données de mortalité, ses responsables estiment qu'il n'existe "pas de raison convaincante de suspendre le recrutement pour des raisons de sécurité".

La lettre ouverte, signée notamment par le Pr Philippe Parola, collaborateur du Pr Raoult, a immédiatement été relayée par ce dernier, citant Winston Churchill.

"Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais c'est peut-être la fin du commencement... De la guerre contre la chloroquine", a-t-il tweeté.

Mais tous les signataires de la lettre ouverte sont loin d'être des défenseurs de l'hydroxychloroquine.

"J'ai des doutes sérieux sur les bénéfices d'un traitement à la chloroquine/hydroxychloroquine contre le COVID-19 et j'ai hâte que cette histoire se termine, mais je crois que l'intégrité de la recherche ne peut pas être invoquée uniquement quand un article ne va pas dans le sens de nos préconceptions", a commenté sur Twitter le Pr François Balloux, de l'University College de Londres.

Aussi, "c'est avec le coeur lourd que j'ai ajouté mon nom à la lettre ouverte".

Signataires ou non, de nombreux scientifiques ont relayé leurs inquiétudes de l'impact de cette affaire sur la science, parfois avec les hashtag #Lancetgate ("scandale Lancet") ou #whats_with_hcq_lancet_paper ("que se passe-t-il avec l'étude du Lancet").

"Si l'article du Lancet est une fraude cela va briser la confiance dans les scientifiques de façon durable", a ainsi commenté vendredi le Pr Gilbert Deray, de la Pitié-Salpêtrière à Paris. "J'attends avec inquiétude les résultats de l'enquête".

"Drames sanitaires"

Le médicament n'est pas officiellement interdit contre le coronavirus car "ce serait revenir sur la liberté de prescription des médecins", a fait valoir Didier Raoult au micro de Sud Radio.

"Moi je considère que si un prescripteur s'affranchit des règles, il prend ses risques", a commenté M. Véran.

Citant le Mediator, le ministre a rappelé que "l'histoire assez récente dans notre pays a montré qu'il pouvait y avoir par moments un certain engouement pour des médicaments (...) et ça a pu conduire à des drames sanitaires".

La délivrance d'hydroxychloroquine était déjà interdite en ville pour traiter la nouvelle maladie, mais son usage habituel contre des maladies auto-immunes, comme le lupus, reste autorisé.

Promu dans plusieurs pays depuis le début de la pandémie, notamment par les présidents américain Donald Trump et brésilien Jair Bolsonaro, le médicament fait partie des nombreux traitements testés depuis le début de l'épidémie de coronavirus, dont aucun ne s'est distingué pour l'heure.

L'Agence du médicament (ANSM), comme elle l'avait annoncé mardi, a suspendu mercredi "par précaution" des essais cliniques évaluant l'hydroxychloroquine chez des malades atteints de Covid-19. Et l'essai européen Discovery a suspendu depuis dimanche l'inclusion de nouveaux patients dans le groupe recevant de l'hydroxycholoroquine.

Les risques liés à l'hydroxychloroquine et l'antibiotique azithromicine étaient connus avant la pandémie: ils font davantage l'objet que les autres médicaments de signalements d'effets indésirables cardiaques (tachycardie, anomalies électriques, troubles de la conduction et insuffisance cardiaque), selon la revue spécialisée Circulation, qui a analysé plus de 50 ans de déclarations d'effets indésirables dans 130 pays.

Le décret paru au JO mercredi met également fin à la prescription hors essais cliniques contre le Covid-19 du médicament associant lopinavir et ritonavir, deux anti-rétroviraux, pointé par l'ANSM pour ses risques cardiaques. En France, le médicament est commercialisé sous le nom Kaletra.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 33
à écrit le 04/06/2020 à 16:32
Signaler
depuis the lancet a decide de lire l'article qu'il a publie, et qui a ete largement critique, et pas seulement par raoult! meme des gens contre la chloroquine ont denonce le manque de serieux! l'incompetence de ce gvt atteint des sommets, notamment...

à écrit le 03/06/2020 à 23:36
Signaler
Re-re mise à jour ce 3 juin : l'OMS rétablit l’hydroxychloroquine dans les cliniques contre le coronavirus. et annonce la reprise des essais cliniques , neuf jours après les avoir suspendus à la suite de la publication d’une étude dans la prestigieu...

à écrit le 02/06/2020 à 21:25
Signaler
La revue New England Journal of Medicine lance une alerte sur une étude (Cardiovascular Disease, Drug Therapy, and Mortality in Covid-19) publiée le 01 mai dans leur journal par le docteur Mehra et consorts utilisant la base de données de la société ...

à écrit le 02/06/2020 à 12:55
Signaler
Dans le journal La Croix , le professeur Yazdan Yazdanpanah, infectiologue à l’hôpital Bichat à Paris, membre du conseil scientifique nommé par l’Élysée et très impliqué dans Discovery, propose de reprendre les études sur l'hydroxychloroquine. « Je ...

à écrit le 01/06/2020 à 17:21
Signaler
Le Lancet ressuscite les morts. Rappel des épisodes précédents : 1) La mortalité COVID-19 en Australie était supérieure à celle constatée par l'Université Johns Hopkins 2) L'erreur selon les auteurs provenait d'un hôpital en Asie qui s'était fau...

à écrit le 01/06/2020 à 8:53
Signaler
Les Etats-Unis ont envoyé au Brésil deux millions de doses d' hydroxychloroquine, a annoncé dimanche la Maison Blanche. « Les peuples américain et brésilien sont solidaires dans la lutte contre le coronavirus. Aujourd'hui, pour preuve de cette sol...

le 01/06/2020 à 10:03
Signaler
Ce qui tend à montrer que ce traitement est inefficace !

à écrit le 01/06/2020 à 8:24
Signaler
.......dans deux ou trois mois , quand la chloroquine , utilisée depuis des années sans dommages , sera réhabilitée , on verra Veran dire " c'est pas moi , j'ai suivi le Haut Conseil de santé " qui lui-mème criera " c'est pas nous , on a suiv...

à écrit le 31/05/2020 à 20:53
Signaler
Il n'y a pas de drame, il y a une véritable comédie à la Molière. Il y a en plus l'exception culturelle française qui permet au gouvernement de dire l'histoire de France et de dire les prescriptions médicales en France par décret. C'est une honte que...

à écrit le 31/05/2020 à 20:30
Signaler
Puisque les journalistes ont disparus . Voici quelques questions à poser aux protagonistes Quant vous êtes vous aperçu , que le traitement n était plus nécessaire au patient ? Pourquoi vous êtes vous obstinés à évaluer le traitement alors qu il n ...

à écrit le 31/05/2020 à 16:45
Signaler
Les laboratoires sont contre car il n’y a pas de profits à faire. Dans les hôpitaux ont à traitées avec des pseudos traitement inefficaces qu’ils ont coûtés un blinde. Aucun journaliste n’a parlé de cela. Et la la commission européenne n’a rien fait ...

à écrit le 31/05/2020 à 12:51
Signaler
Raoult, c'est le type qui depuis des années si 10 personnes sont d'accord sur un sujet est le onzième qui ne l'est pas. Exemple, le réchauffement climatique; Pour Raoult ça n'existe pas. A cause de son égo démesuré, il est en train de mettre à mal ...

à écrit le 31/05/2020 à 11:42
Signaler
C'est la "contre publicité" qui a fait connaître l'hydroxychloroquine et l'humain qui l'accompagne... comme si en faire "la publicité" coûtait trop cher... pour d'autres!

à écrit le 31/05/2020 à 8:55
Signaler
Raoult c est comporté comme un charlatan du moyen âge Dès le début il a refusé d évaluer son traitement soit disant à cause de l urgence Effectivement il avait de bon résultat dans une maladie ou 99% des malades guérissent sans médicaments La Fra...

le 31/05/2020 à 11:39
Signaler
Effet Dunning-Kruger mon p'tit Polo...

le 31/05/2020 à 11:48
Signaler
Shalom Polo! Comment va Bouzyn-Levy ?

à écrit le 31/05/2020 à 8:47
Signaler
Encore une étude bidon ! The Lancet s’est décrédibilisé. Le buzz repart sur un traitement dont on ne sait toujours pas s’il sert a qqechose ! 2 mois après son annonce on en est tjrs au même point, quelle déconfiture. Heureusement, le confinement et...

à écrit le 30/05/2020 à 20:57
Signaler
La Science est morte mais que Lancet ne se sente pas seul responsable, d'autres auront largement contriué à sonner son glas: Monsanto, Marlboro, Mediator et tant d'autres l'ont mise au tapis. Good luck pour sortir de ce piège et pour trouver des solu...

le 31/05/2020 à 10:59
Signaler
Qui voudra se faire vacciner après ça ? Je n'ai plus aucune confiance dans les laboratoires et la médecine maintenant. Bravo !

à écrit le 30/05/2020 à 20:20
Signaler
Pour tuer le lobbying des industriels pharmaceutiques mondiaux ...faudrait réformer de fond en comble , chaque nation rachète ou achète 90% des fonds d’actions de ces groupes et tous les médicaments pour les grands publiques seraient vendus à Un ...

à écrit le 29/05/2020 à 12:13
Signaler
Australie, Belgique, Royaume-Uni, Etats-Unis et maintenant en France : de plus en plus de voix scientifiques s'élèvent contre les conclusions téléguidées de cette étude, dont les données ne sont pas transparentes, parfois erronées, avec des protocole...

le 31/05/2020 à 7:51
Signaler
résultat téléguide par le ministre de la santé Français qui est en plus un copié collé pour tout les pays même nombre de fumeur chiffre identique pour les cardiaques cela est une magouille contre un médicaments qui a plus de 70 ans sans jamais av...

à écrit le 29/05/2020 à 10:55
Signaler
Ce gars là n'est malheureusement pas à sa place dans ce monde accro aux milliards dépensés en recherche médicale pour des résultats plutôt aléatoires , voire des échecs ( vaccin du SIDA ou d'EBOLA encore à découvrir plusieurs années après les catastr...

à écrit le 29/05/2020 à 0:34
Signaler
Tout cela met au jour un certitude, il est grand temps de regarder de façon industrielle ET programmatique les fonds alloués aux laboratoires et l'organisation de la performance/rémunération des acteurs dans le cadre de la maîtrise du vivant par l ho...

à écrit le 28/05/2020 à 22:38
Signaler
En matière médicale, je me garderai de donner un avis, n'étant pas de la partie. En matière de gestion de la crise du coronamachin, il y aurait beaucoup à dire; notons qu'elle se traduit par la taxe que représente l'achat des masques; on parle égalem...

à écrit le 28/05/2020 à 20:49
Signaler
Les australiens ont maitrise le Covid 19 avec Ivermectin. Un vermifuge. Prof Raoult a maitrise le Covid 19 avec un anti-paludeen - une anti-parasitaire donc. En Madagasgar on prone Artemisia - egalement anti-paludeen et vermifuge. "Wormwood" en angla...

à écrit le 28/05/2020 à 19:11
Signaler
Vraiment très bizarre cette histoire : de quoi ôter définitivement la confiance des gens en la médecine et ses représentants. Même les pays du "sud" notamment en Afrique utilisent le protocole Raoult (avec succès apparemment) parce que c'est pas cher...

à écrit le 28/05/2020 à 15:59
Signaler
La polémique sur l’hydroxychloroquine est absurde. Ce produit est utilisé par plus d’un milliards de personne dans le monde SANS AUCUN PROBLEME depuis des lustres. Chez nous en France, une bonne partie de la classe politique y est passé par précautio...

le 28/05/2020 à 17:43
Signaler
D'autant que le Pr Raoult a toujours rappelé que son protocole s'appliquait au début de la contamination, pas après (voir le commentaire de Bob Lazard, et d'autres). Il est passé de génie absolu à paria mondial en deux mois. Je pense qu'en France...

le 28/05/2020 à 18:41
Signaler
1000 ème fois : utilisée à des doses 6 fois inférieures... Sinon, Raoult et ses fans insistent et c'est à ça qu'on les reconnaît...

le 28/05/2020 à 19:16
Signaler
Votre commentaire résume très clairement la situation. Le professeur Raoult a soigné les gens.

à écrit le 28/05/2020 à 9:46
Signaler
Interdit par la France et ...par la France. Il y aura til des poursuites judiciaires à l'encontre de l'actuel ministre de la santé, M Véran ? qui avait proscris le traitement à la chloroquine fin mars, "Uniquement pour les cas grave" Alors que just...

le 29/05/2020 à 10:22
Signaler
Si seulement nos politiques pouvaient être responsables et coupables... Mais il semble qu'il n'en est rien. Tout dans cette histoire flaire les gros sous, et l'intérêt général comme la santé publique passent à la trappe. C'est écoeurant. Et en plus, ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.