
Tous les matins, c'est la même galère pour des milliers de franciliens : prendre un train transilien bondé, supporter les retards, les énervements... Afin de lutter contre les désagréments dans les transports en Île-de-France, la SNCF lance donc un appel aux entreprises : qu'elles décalent un peu les horaires d'embauches de leurs salariés !
"Nous suggérons aux entreprises d'adapter leurs heures d'embauche pour que leurs salariés puissent éviter les trains les plus chargés. Il suffirait qu'une petite partie des voyageurs décale leur voyage de 15 à 30 minutes pour que la qualité de service s'améliore sensiblement", plaide Bénédicte Tilloy, patronne de la SNCF Transilien. Selon elle, "la moitié des salariés de l'Ile-de-France travaille à Paris". En dehors de l'hyper pointe (7h30-9h et 17h-18h30) où les taux de charge de trains atteignent 150 à 200%, ils enregistrent un taux d'occupation de 40% en moyenne le reste de la journée. "C'est du gagnant-gagnant pour tout le monde si on arrive à dé-saturer des trains aux grandes heures de pointe", poursuit Mme Tilloy.
Le Stif séduit par l'idée
L'idée séduit le Syndicat des transports en Ile-de-France (Stif) qui organise du 15 avril au 18 mai une enquête publique sur le problème de déplacement dans la région. "C'est une idée qui nous intéresse, qui entérine une réflexion sur ce sujet dans le cadre du Plan de déplacement urbain (PDU)", avec comme objectif "de réduire de 20% les réductions des gaz à effet de serre" à l'horizon 2020, commente le syndicat.
Comme mesure incitative, l'entreprise ferroviaire pourrait revoir à la baisse les tarifs au profit des entreprises qui appliqueraient cette modulation. Reste à convaincre les entreprises qui vont être amenées à modifier l'organisation du travail. "On est prêt à discuter avec la SNCF et avec le Stif. Il n'y a pas d'opposition brutale à cette idée, mais sous certaines conditions", prévient Jérôme Dubus, délégué général du Medef Ile-de-France.
Un "aveu d'impuissance"
"C'est un aveu d'impuissance (...) cela ne les exonère en aucun cas de leurs propres responsabilité", juge quant à lui le député UMP des Yvelines Pierre Morange, spécialiste des transports franciliens auteur d'un rapport parlementaire sur la question.
Mais d'autres solutions sont à l'étude : développer le télétravail, ou le covoiturage par exemple.
POUR ALLER PLUS LOIN :
>> Pour les vacances d'hiver, la SNCF fait grimper les prix pour les provinciaux
Demander aux personnes travaillant de décaler leurs horaires, faudra aussi penser aux écoles d'accueillir en décalé les enfants des personnes qui ne pourront plus les emmener à l'école.
Demander aux autres de décaler leurs horaires, idée intéressante mais leurs salariés accepteronts-t-ils de décaler leurs horaires pour prendre en charge ces décalages de flux de personnes ?
Maintenant, le maintien d'une maintenance de qualité coûte cher mais c'est aussi le prix de pouvoir gérer la pointe sans demander aux autres d'en subir ses contraintes.
Un peu de bon sens, voyons...
Et entièrement d'accord aussi avec tous ceux qui réclament des trains longs à la place des courts (c'est la première mesure à prendre).
La seconde, c'est d'étendre la plage horaire critique : Si les trains n'étaient pas plus courts et plus rares après 18h30, il y aurait certainement plus d'amateur en dehors des périodes de pointes.
Mais la seule véritable solution, ce serait d'avoir un ministère de l'aménagement du territoire compétent !
IL FAUT DELOCALISER LE TRAVAIL. Il est effrayant d'entendre nos politiques plaider la constructions d'un million de logements dans une région ou les transports sont saturés et sans perspectives amélioration.
Il est urgent de réduire le déséquilibre entre les différents bassins d'emploi en insistant d'avantage les entreprises à s'installer ailleurs qu'à Paris et sa banlieue. C'est pas avec le GRAND PARIS qu'on va le faire. C'est incroyable, on fait tout pour aller droit dans le mur !
Quand les habitants d'une maison pénètrent dans leur domicile, afin de pouvoir passer aisément la porte, ils entrent chacun leur tour, décalant donc leur moment de passage.
Les transports collectifs sont la porte : il y a un moment où on ne peut plus élargir l'offre.
Apparemment, chez M Morange, on élargi plutôt les portes !!
a bon entendeurs
sur ma ligne tu prends le train de 8h04 train cours et celui de 8h20 train lourd avec autant de monde
Et voilà c'est tout simple.
Organiser via un site Internet des échanges inter entreprises de postes équivalents afin d?éviter le chassé croisé inutile chaque matin.
Les bouchons en voiture ? Ce matin vers 11H, la rue de Rivoli est bouchée, je circule à Vélib, les limousines type C6 ou 508 avec vitres fumées circulent dans le couloir de bus pour éviter les bouchons .....
On voit bien que la SNCF ne vie pas dans le même monde que ses clients (j'insiste sur le mot client).
Toutes les industries sont parties de la RP... remplacées par des emplois de "bureau"...!! Ces emplois peuvent être largement décentralisés surtout avec les nouvelles technologies...!!
ça fait des années que les entreprises du privé (banques, assurances, FAI, etc) t'arnaquent en appliquant ce principe et tu en est encore à critiquer le public comme s'il était le seul à être incompétent. Quand se rendra-t-on compte qu'il y a autant d'incompétence dans le privé que dans le public ? Peut-être faudrait-il sortir de ce débat complètement dépasser.
Mais pour ça il faut une évolution profonde du management à la Française.
J'ai travaillé pour une entreprise US qui le faisait beaucoup, pour eux seul le résultat final compte (boulot fait ou pas fait).
Pour un manager français, il faut pouvoir "surveiller" ses subordonnés, ils ont dans l'idée que sinon il ne vont rien f... Quelle erreur, infantilisation, quelle vision du 19e siecle...
Nous touchons là du doigt l'absurdité qui consiste à entasser 1/5ème de la population sur 2% du territoire.
Nous payons la centralisation historique et excessive de ce pays.
Évidement, le "grand Paris" va régler la question. Ouf ! Nous sommes sauvés.
Je suis contre le grand Paris, pour le développement de la "Province" (terme que je déteste et pourtant résidant à Paris)
Il faut donc investir là ou est le besoin, et le besoin il est en banlieue et grande banlieue, d'ou le grand Paris.