Swiss Re renoue avec les bénéfices au premier trimestre, la succession de Sergio Ermotti lancée

Le réassureur suisse a dégagé un bénéfice net de 643 millions de dollars, soit 579 millions d'euros, au premier trimestre 2023. L'an dernier, Swiss Re avait accusé une perte de 248 millions de dollars sur les premiers mois de l'année. Le 30 avril dernier, Sergio Ermotti a définitivement quitté la présidence du groupe pour rejoindre UBS. Les recherches pour trouver son successeur sont en cours.
En 2022, le géant suisse de la réassurance avait vu son bénéfice net divisé par trois.
En 2022, le géant suisse de la réassurance avait vu son bénéfice net divisé par trois. (Crédits : ARND WIEGMANN)

L'année démarre positivement pour Swiss Re. Le réassureur suisse a indiqué avoir renoué avec les bénéfices au premier trimestre. Il a ainsi dégagé un bénéfice de 643 millions de dollars, soit 579 millions d'euros, a-t-il annoncé ce jeudi 4 mai. A titre de comparaison, Swiss Re avait accusé une perte de 248 millions de dollars un an plus tôt.

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Le groupe suisse, qui avait vu ses résultats fléchir au premier trimestre l'an passé sous le poids des réserves pour la guerre en Ukraine et des dédommagements pour le Covid-19, a vu sa rentabilité se redresser, indique-t-il dans un communiqué. Swiss Re précise que ses prix ont augmenté de 19% dans la réassurance dommages lors des renouvellements de contrats en avril.

En 2022, le géant suisse de la réassurance avait vu son bénéfice net divisé par trois, sous le poids de catastrophes naturelles et de l'inflation. De fait, cette dernière fait gonfler les montants des dédommagements. Pour l'exercice écoulé, son bénéfice net a fondu à 472 millions de dollars (443 millions d'euros), contre 1,4 milliard de dollars l'année précédente.

Catastrophes naturelles en série

Il avait toutefois dépassé les prévisions des analystes interrogés par l'agence suisse AWP, en raison d'un rebond du bénéfice au quatrième trimestre. Les analystes l'attendaient en moyenne à 440 millions de dollars. La facture des catastrophes naturelles pour sa division de réassurance dommages a été plus lourde que prévu. Elle s'est chiffrée à 2,7 milliards de dollars entre les frais pour l'ouragan Ian, les inondations en Australie et en Afrique du Sud, les tempêtes de grêle en France et les tempêtes hivernales en Europe et aux Etats-Unis.

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Ce cumul de catastrophes a fait dégringoler le bénéfice de la réassurance dommages, sa plus grosse division, à 312 millions de dollars, contre plus de 2,2 milliards en 2021. Son ratio combiné, un indicateur de rentabilité dans l'assurance, a quant à lui gonflé à 102,4%. Lorsque ce ratio est supérieur à 100, les assureurs se trouvent en terrain déficitaire.

La succession de Sergio Ermotti lancée

Sa division de solutions pour les entreprises a, quant à elle, vu son bénéfice diminuer de près de 16%, à 486 millions de dollars face aux répercussions économiques de la guerre en Ukraine pour les entreprises. Sa division de réassurance vie et santé a par contre renoué avec les bénéfices, à 416 millions de dollars, contre une perte de 478 millions en 2021. Les frais de dédommagements pour le Covid-19 ont diminué à 588 millions de dollars en 2022, contre près de 2 milliards de dollars l'année précédente.

La publication de ces résultats intervient alors que la semaine passée, le groupe a annoncé que Sergio Ermotti quittait la présidence du groupe le 30 avril, compte tenu de son retour chez UBS, mais précise que les recherches pour son successeur sont en cours.

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Ce banquier suisse, qui avait déjà dirigé UBS de 2011 à 2020, a été rappelé à la barre par la banque pour mener à bien la difficile fusion avec Credit Suisse. Le 19 mars, UBS, le numéro un du secteur bancaire helvétique, a accepté de racheter Credit Suisse pour 3 milliards de francs suisses (une somme équivalente en euros) sous la pression des autorités suisses.

Ainsi, Jacques de Vaucleroy, le vice-président de Swiss Re, a été chargé d'assurer l'intérim. Il doit également mener les recherches pour trouver un successeur à Sergio Ermotti. « Mon mandat chez UBS requiert un engagement total », avait déclaré ce dernier devant les actionnaires lors de l'assemblée générale de Swiss Re, le 12 avril pour expliquer pourquoi il renonçait à la présidence du groupe. « Je dois me concentrer sur cela dans l'intérêt de Swiss Re, de la banque et de la place financière », avait-il ajouté dans son discours, publié sur le site de Swiss Re.

(Avec AFP)

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