Etats-Unis : la startup de livraison de courses Instacart se prépare à être cotée au Nasdaq

La plateforme américaine de livraison de courses Instacart compte lever entre 8,6 et 9,2 milliards de dollars lors de son entrée en Bourse. C'est bien moins que les 39 milliards de dollars de valorisation estimés lors d'une levée de fonds en 2021.
Instacart doit commencer ce lundi sa tournée de présentation aux investisseurs potentiels dans la perspective de sa cotation sur le Nasdaq (Photo d'illustration).
Instacart doit commencer ce lundi sa tournée de présentation aux investisseurs potentiels dans la perspective de sa cotation sur le Nasdaq (Photo d'illustration). (Crédits : Brendan McDermid)

[Article publié le lundi 11 septembre 2023 à 07h12 et mis à jour à 13h47] Instacart, comme elle l'avait annoncé fin août, part à l'assaut de la Bourse de New York. La plateforme américaine de livraison de courses doit commencer ce lundi sa tournée de présentation aux investisseurs potentiels dans la perspective de sa cotation la semaine suivante sur le Nasdaq sous l'étiquette « CART ».

Selon des documents publiés sur le site du gendarme de la Bourse américaine (SEC) lundi, Instacart espère lever entre 572 et 616 millions de dollars avec cette introduction. Dans le détail, la société basée à San Francisco entend coter sur la Bourse électronique - à forte teneur technologique - Nasdaq 22 millions de titres, à un prix compris entre 26 et 28 dollars. En cas de forte demande, le nombre de titres pourrait atteindre 25,3 millions, pour une levée de fonds qui pourrait alors dépasser 708 millions de dollars.

A l'issue de l'opération, 276 millions d'actions seront en circulation, jusqu'à 279 millions de titres en cas de forte demande. Cela porterait la valorisation à environ 7,8 milliards de dollars, un chiffre inférieur à ce qui avait circulé dans la presse dimanche.

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La recette attendue de cette introduction en Bourse ressort par ailleurs loin des « quelque 39 milliards de dollars de valorisation d'Instacart lors d'une levée de fonds » envisagée en 2021, selon le Wall Street Journal.

Selon le quotidien, « Instacart ne prévoit pas de récupérer beaucoup d'argent pour elle-même », car les titres proviendront surtout d'employés et d'investisseurs des premières heures.

Instacart, créée en 2012, offre, selon le communiqué qui annonçait sa volonté d'entrer en Bourse, « la possibilité à des millions de personnes d'accéder aux provisions dont elles ont besoin chez les commerçants qu'elles apprécient » et, ensuite, de se les faire livrer. Elle compte plus de 1.400 partenaires en Amérique du Nord - représentant 85% du marché américain en épicerie (hors alcool) -, des magasins locaux aux grands distributeurs nationaux. La startup mettait aussi en avant son service Instacart Health, qui fournit des outils en matière de nutrition pour aider les consommateurs à faire des choix alimentaires sains.

Un accord avec PepsiCo

Par ailleurs, elle a indiqué avoir conclu un accord avec le groupe de sodas PepsiCo. Ce dernier s'est engagé à acquérir 175 millions d'actions convertibles dans un placement de gré à gré. Des investisseurs qualifiés de « majeurs » comprenant Norges Bank Investment Management et des affiliés de sociétés d'investissements comme TCV, Sequoia Capital, Capital Partners ou Valiant Capital Management « ont aussi marqué leur intérêt » pour acquérir de manière indépendante jusqu'à 400 millions de dollars en cumulé lors de la cotation.

Le concepteur de puces électroniques Arm bientôt en Bourse

La Bourse de New York s'apprête aussi à accueillir jeudi le concepteur britannique de puces électroniques Arm, un pari à environ 50 milliards de dollars pour son principal actionnaire, SoftBank Group, soit la plus grosse introduction depuis près de deux ans sur un marché sans certitude.

L'opération a été initiée par cette société d'investissement japonaise, décidée à faire coter Arm, référence du design de microprocesseurs, dont les modèles sont intégrés à 99% des smartphones dans le monde. En cédant, sur le marché, environ 10% du capital du fleuron technologique de Cambridge (Angleterre), SoftBank espère récupérer entre 4,5 et 5,2 milliards de dollars, pour une valorisation comprise entre 48 et 52 milliards de dollars.

C'est sensiblement plus que les 32 milliards déboursés par le Japonais pour prendre le contrôle d'Arm en juillet 2016, mais moins que les 60 à 70 milliards de dollars que visait SoftBank il y a encore quelques semaines, selon plusieurs médias. « Les investisseurs restent vigilants, mais on n'est pas au même point que l'an dernier, où tout était défavorable », rappelle Avery Spear, en premier lieu la remontée des taux, dictée par les banques centrales. De l'avis général, le cycle de resserrement monétaire est sur le point de s'achever, ce qui offre de la visibilité aux opérateurs, qui, selon l'analyste, « ont digéré ».

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 11/09/2023 à 7:28
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Beaucoup d'avantages à cette hausse des taux en fait,la mégalomanie générale en a prit un coup dommage que seuls les productifs en assument toutes les conséquences et uniquement eux c'est pas comme ça que nos riches vont devenir matures un jour.

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