Pourquoi Thales est devenu un acteur clé de la constellation européenne Galileo

Le groupe Thales a remporté auprès d'EUSPA, l'Agence de l'Union européenne pour le programme spatial, plusieurs contrats s'élevant à près de 400 millions d'euros et portant sur la constellation de nouvelle génération Galileo. Le groupe français a progressivement détrôné l'industrie allemande qui avait réussi dans les années 2010 à avoir la mainmise sur l'un des programmes les plus emblématiques en Europe.
Michel Cabirol
Le groupe Thales de plus en plus présent à bord de la constellation Galileo
Le groupe Thales de plus en plus présent à bord de la constellation Galileo (Crédits : Thales Alenia Space)

En concurrençant férocement l'industrie allemande sur Galileo, notamment OHB, Thales est devenu un des acteurs incontournables de la prochaine génération de satellites de la constellation européenne en mettant en avant ses implantations en Italie et en France. Après avoir remporté en 2021 la fabrication de six satellites de nouvelle génération Galileo sur les douze attribués, Thales Alenia Space, la société commune entre Thales (67%) et Leonardo (33%), poursuit sa moisson de contrats pour le compte d'un des programmes les plus emblématiques en Europe.

Ainsi, le constructeur de satellites franco-italien a signé des contrats d'un montant total de plus de 300 millions d'euros avec l'Agence spatiale européenne (ESA) agissant au nom d'EUSPA, l'Agence de l'Union européenne pour le programme spatial, et de la Commission européenne en vue de concevoir et réaliser le segment sol de mission de Galileo 2ème Génération (G2G), puis apporter un support technique à l'ingénierie du système. Il aura comme partenaires, Leonardo et Telespazio.

Thales, acteur clé de la résilience de Galileo

En outre, Thales a remporté deux contrats d'un montant de plus de 60 millions d'euros (hors options) dans le domaine de la cybersécurité du programme G2G. Le groupe français sera en charge de l'ensemble des éléments liés à la sécurité et à la résilience de G2G : architecture, équipement de sécurité et protection contre les cyberattaques en termes de détection et réponse. Ces contrats prolongent le rôle clé du groupe pour la cybersécurité de la deuxième génération du programme Galileo, Thales étant en charge de l'ensemble des éléments liés à la sécurité et à la résilience de G2G.

En avril, Thales avait obtenu de l'ESA un contrat de spécification et de conception de la sécurité du système. Ce contrat doit améliorer les performances du système G2G par l'introduction de nouveaux services, des fonctions de résilience renforcées, et des fonctionnalités supplémentaires pour le service de navigation PRS (service à usage gouvernemental). Face aux nouvelles menaces des ordinateurs quantiques capables de casser les algorithmes cryptographiques existants, Thales, reconnu pour son expertise dans le domaine cryptographique, doit sécuriser les données de Galileo qui pourraient être mise à mal sur le long terme. Dans ce cadre, le groupe s'est vu confier par l'ESA la mission de spécifier les solutions de chiffrement post-quantiques de dernière génération. Puis, en mai, Thales a remporté auprès de l'ESA un contrat de supervision de sécurité des infrastructures du système G2G.

Deux versions du segment sol

La première version du nouveau système sol de mission G2G entrera en service à temps pour assurer le lancement et la mise à poste du premier satellite G2G et pour supporter également la validation en orbite des capacités opérationnelles initiales de G2G. Au total, 12 satellites devraient être lancés au cours des prochaines années. La Commission prévoyait de lancer les premiers satellites de nouvelle génération avant la fin de 2024. « Ce système se distingue par plusieurs innovations technologiques clés et une infrastructure flexible cybersécurisée moderne », a précisé Thales Alenia Space dans un communiqué publié jeudi.

La seconde version sera responsable à la fois de la mission des satellites Galileo de première et de seconde génération. Il générera et assurera la transmission montante des services de navigation vers les satellites Galileo, et maintiendra la synchronisation des satellites avec une référence temps commune, offrant ainsi « des performances de positionnement, navigation et de temps à l'état de l'art à plus de quatre milliards d'utilisateurs dans le monde ».

Michel Cabirol

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Commentaires 4
à écrit le 20/07/2023 à 23:14
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C'est un publi reportage ? A quoi sert cet article ? On ne comprends rien aux raisons qui ont poussé à choisir Thales, ils ont cassé les prix ? On en sait pas plus... C'est surement pour améliorer l'accueil du journaliste aux soirées petits fours.....

à écrit le 20/07/2023 à 13:57
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Bonjour, Dans tous les cas si galileo est en services apres quelque déconvenue... Les utilisateurs européenne sont peux nombreux... cela est ils un choix stratégique ou la pression du Dictack américains. L'union européenne a favorisé quelque pro...

à écrit le 20/07/2023 à 12:33
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OHB n'avait pas les compétences ni la structure pour une opération aussi importante que Galileo.

le 20/07/2023 à 13:26
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non, mais un projet UE doit être Germany First (d'après les allemands, il faut faire tourner leur große industrie) !

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