La fintech Compte-Nickel lève 10 millions d’euros

La Financière des Paiements Electroniques (FPE), qui gère ce compte bancaire disponible chez les buralistes, vient de boucler un tour de table de 10,2 millions d’euros. La société de capital-risque Partech apporte 4 millions et fait ainsi son entrée dans l’actionnariat de la FPE.
Christine Lejoux
Le Compte-Nickel est disponible chez 1.000 buralistes

Ouvrir un compte en banque dans un bureau de tabac, une hérésie ? Pas du tout. En témoigne le développement du Compte-Nickel, imaginé en 2012 par Ryad Boulanouar, le concepteur du Pass Navigo, et Hugues Le Bret, ancien patron de la banque en ligne Boursorama et ex-directeur de la communication de la Société générale. La Financière des Paiements Electroniques (FPE), la société qui opère le Compte-Nickel, annonce ce mardi 15 septembre une levée de fonds de 10,2 millions d'euros. Sur cette somme, 4 millions d'euros sont apportés par la société de capital-risque Partech Ventures. Le solde de 6,2 millions d'euros provient de business angels et de familles.

C'est la première fois que la FPE fait entrer un fonds dans son capital, jusqu'alors réparti entre des actionnaires individuels, à hauteur de 52,3%, les fondateurs et les collaborateurs (43,2%) et la Confédération des buralistes (4,5%). « Notre business model est désormais prouvé et nous entrons dans une phase de déploiement. Nous avons l'ambition d'attirer 1 million de nouveaux clients d'ici trois ans », explique Ryad Boulanouar. Pour l'heure, le Compte-Nickel, lancé auprès du grand public le 11 février 2014, est disponible chez 1.000 buralistes et revendique 150.000 clients. Concrètement, toute personne disposant de papiers d'identité en cours de validité peut acheter un coffret Compte-Nickel dans un bureau de tabac, moyennant une somme de 20 euros, dont 3 euros reviendront au buraliste, lequel bénéficiera également de commissions sur les dépôts et les retraits.

Le Compte-Nickel élargit son offre au marché des jeunes

Il suffit ensuite au client de scanner sa pièce d'identité, de rentrer son numéro de téléphone portable et son adresse sur une borne "ad hoc" chez le buraliste, pour que ce dernier, après avoir vérifié l'authenticité de la pièce d'identité, active le compte bancaire et la carte de paiement Mastercard qui lui est associée. Un relevé d'identité bancaire est alors remis au client, ce qui lui permet de domicilier ses revenus sur son Compte-Nickel, y déposer des espèces, en retirer - chez le buraliste ou via un distributeur automatique -, d'effectuer des virements et d'autoriser des prélèvements.

Sachant que le réseau des buralistes français compte 27.000 points de vente et « qu'il y entre chaque jour 10 millions de clients, cela donne une idée de la taille du marché potentiel de l'entreprise », souligne Philippe Collombel, « managing partner » chez Partech Ventures. Un marché d'autant plus large que le Compte-Nickel n'a plus pour seule vocation d'aider à la bancarisation des personnes disposant de faibles ressources financières et exclues du système bancaire classique. Grâce un agrément obtenu en juin auprès de la Banque de France, la FPE est en effet en train d'élargir son offre aux professionnels et, surtout, au marché prometteur des jeunes, avec le lancement du compte 12-18 ans.

Christine Lejoux

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Commentaires 2
à écrit le 23/09/2015 à 18:25
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si vous voulez ouvrir un cpte bidon avec des faux documents allez y le compte nikel c'est le top aucune vérification des documents - bravo la fintech parlez en aux polex fraudes des autres banques c'est leur principal client

le 16/11/2015 à 3:23
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@alan : Rassurez-vous, les banques non plus ne vérifient pas l'authenticité des documents, elles se contentent de les photocopier ou de les numériser. 😉

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