Foot  : pour le FC Barcelone, la Super Ligue pourrait « démarrer dès la saison prochaine »

Le président du FC Barcelone, Joan Laporta, a déclaré vendredi que la Super Ligue, dont le projet est porté par son club et le Real Madrid, pourrait « démarrer dès la saison prochaine ».
Le FC Barcelone fait partie des clubs qui sont à l'origine de la création d'une compétition visant à concurrencer la Ligue des champions organisée par l'UEFA.
Le FC Barcelone fait partie des clubs qui sont à l'origine de la création d'une compétition visant à concurrencer la Ligue des champions organisée par l'UEFA. (Crédits : Reuters)

Joan Laporta, président du FC Barcelone, a remis une pièce ce vendredi dans la machine qui secoue le monde du football depuis trois ans. « La Super Ligue pourrait démarrer dès la saison prochaine, ou en 2025/2026. Si ce n'est pas le cas, je reconsidérerai la question », a déclaré le président du FC Barcelone, dans un entretien accordée à la radio RAC1.

En 2021,12 clubs - dont le FC Barcelone et le Real Madrid en tête - avaient annoncé vouloir organiser leur propre compétition privée, à l'énorme potentiel commercial, visant à concurrencer la Ligue des champions, organisée par l'UEFA. Cette dernière, soutenue par la Fifa, avait répliqué en menaçant les clubs frondeurs de sanctions et édicté des règles visant à empêcher la création de cette compétition dissidente.

L'UEFA désavouée par la justice européenne

Mais, fin décembre 2023, la justice européenne a désavoué l'UEFA. Elle a en effet estimé que ses règles étaient contraires au droit de la concurrence. Malgré cette décision, l'émergence d'une Super Ligue semble encore très hypothétique, la Cour de justice ayant précisé que cela ne signifiait pour autant que sa création « devait être autorisé », puisqu'elle a statué en général sur les règles de la Fifa et de l'UEFA, et non sur ce projet spécifique.

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Néanmoins, pour le président du FC Barcelone, ce rebondissement est de nature à relancer la Super Ligue, quand bien même la grande majorité des clubs initialement favorables à sa création semblent devoir à présent y renoncer en soutenant l'UEFA, à l'image des équipes anglaises.

« Pour moi, le fait que les Anglais n'en soient pas me satisfait », a assuré Joan Laporta.

« Je m'en fiche. Ils ont déjà leur Super League, à savoir la Premier League » (le nom de leur championnat, le plus riche d'Europe, ndlr).

« La Super Ligue signifie que vous mettez sur la table un club qui, en participant à cette compétition, gagnera 100 millions d'euros (108,8 millions de dollars) au minimum, sans même avoir à gagner la Ligue des champions », a-t-il encore argué, s'évertuant à décrire la compétition comme « une Super Ligue continentale » à laquelle pourraient participer « l'Inter, Milan, Naples, la Roma, le Barça, Madrid, Marseille, les trois équipes portugaises du Sporting, Benfica et Porto, l'Ajax Amsterdam, Feyenoord et le PSV Eindhoven, Anderlecht et Bruges ».

« Ça fait 16 ou 18 équipes. Je pense qu'il serait préférable d'en avoir 16 » , a-t-il conclu, en rappelant que, « lors de la création de la Coupe d'Europe des clubs champions en 1955, très peu d'équipes y avaient participé et qu'elle était ensuite devenue la compétition reine en Europe ».

C'est bien moins ambitieux que le projet porté par le promoteur de la compétition A22 Sports qui espère « 64 équipes chez les hommes, réparties sur trois divisions, et 32 équipes chez les femmes engagées sur deux divisions ».

Le PSG hostile à la création de cette Super Ligue

Si Marseille est cité par par le patron du FC Barcelone et non le PSG, c'est loin d'être un hasard. Nasser Al-Khelaïfi, son patron, s'est rangé du côté de l'UEFA. Pour le Qatari, qui réagissait fin décembre à la création de cette Super Ligue,  « tous les acteurs du football européen sont ensemble », liés « non par un contrat légal mais par un contrat social ».

Mardi, A22 Sports a adressé une lettre à l'UEFA pour lui demander de cesser son comportement anticoncurrentiel autour du monopole de Ligue des champions

« On ne va pas essayer de les arrêter. Ils peuvent créer ce qu'ils veulent. Il me tarde qu'ils démarrent leur fantastique compétition avec deux clubs », avait commenté après la décision de la Commission le patron de l'UEFA.

« Nous faisons partie d'un système, dans le football européen, qui est loin d'être parfait mais obéit à certaines règles », avait alors rappelé Ronan Evain, directeur exécutif de Football Supporters Europe (FSE). « Nous espérions que ce cirque était dépassé, que cette idée avait fait long feu, mais les zombies sont de retour et le cirque recommence », a-t-il déploré, attribuant les projets de sécession à la mauvaise gestion budgétaire du Real et du Barça.

(Avec AFP)

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