Un quart des cosmétiques vendus en France contiennent des "anomalies"

Sur près de 8.000 produits cosmétiques mis sur le marché national et contrôlés l'an dernier, la DGCCRF a détecté des anomalies dans 22% des cas, et 39% des établissements présentaient "au moins une anomalie", selon ce bilan publié sur son site internet.
Plus de 500 produits mis sur le marché national ont été ainsi épinglés pour des étiquetages non-conformes.

Défauts d'étiquetage, allégations ou compositions "non-conformes": la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a identifié de nombreuses "anomalies" dans son enquête 2016 sur les produits cosmétiques, selon un bilan publié vendredi.

Sur près de 8.000 produits cosmétiques mis sur le marché national et contrôlés l'an dernier, la DGCCRF a détecté des anomalies dans 22% des cas, et 39% des établissements présentaient "au moins une anomalie", selon ce bilan publié sur son site internet.

Plus de 500 produits mis sur le marché national ont été ainsi épinglés pour des étiquetages non-conformes, principalement en raison de l'absence de mentions obligatoires comme la date de péremption, ou la non utilisation de la langue française. Plus grave, certaines étiquettes ne comprenaient pas la liste des ingrédients ou de numéro de lot, ou ne mentionnaient pas la présence d'allergènes alors que les produits en contenaient. Une centaine de produits présentaient également des allégations fausses et "clairement trompeuses", comme "sans allergènes", "sans parabènes", "sans parfum", a encore relevé la DGCCRF.

Des produits "non-conformes" utilisés dans la fabrication

Parmi les 8.000 produits contrôlés, près de 700 ont aussi fait l'objet d'une analyse en laboratoire. Les prélèvements ont révélé que 37% de ces produits avaient des compositions "non-conformes", voire "dangereuses" pour 15% d'entre eux.

"Les sociétés ayant mis sur le marché des produits dangereux ont généralement procédé à des retraits volontaires du marché mais, dans sept cas, des arrêtés préfectoraux ont dû prescrire un retrait-rappel avant destruction", a précisé la DGCCRF.

Divers opérateurs, notamment des importateurs ou de très petits fabricants, souvent artisanaux, "méconnaissent encore l'étendue des obligations qui leur incombent, les considérant comme des formalités administratives lourdes", alors que ces manquements sont pourtant "préjudiciables" pour le consommateur, a encore souligné la DGCCRF.

Son enquête a abouti à 377 avertissements, 188 mesures de police administrative, 79 procès-verbaux et 16 saisies. La DGCCRF prévoit par ailleurs d'engager un "renforcement de la communication sur la réglementation" notamment envers les PME-TPE du secteur.

Il y a deux semaines, l'association UFC-Que Choisir avait repéré 23 produits cosmétiques vendus en France bien que contenant des substances formellement interdites dans l'Union européenne. La DGCCRF avait indiqué à l'AFP qu'elle allait enquêter sur le sujet.

(avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 26/06/2017 à 8:44
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"Sur près de 8.000 produits cosmétiques mis sur le marché national et contrôlés l'an dernier" Tous les produits cosmétiques ont été contrôlés ou bien 8000 produits sur un chiffre de combien svp ? Merci.

à écrit le 25/06/2017 à 11:59
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Et combien au total de produits cosmétiques sont sur le marché actuellement ? Afin de voir tout ce qu'ils n'ont pas pu contrôler.

à écrit le 24/06/2017 à 11:08
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Etre moche n'est pas un reproche, on vit avec ce que la nature nous a donné. Mais aller payer pour être encore plus moche avec des produits frelatés, c'est le comble de l'idiotie :-)

à écrit le 23/06/2017 à 21:28
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Un capitaliste honnête, ca n'existe pas. La prochaine fois que vous voyez un riche homme d'affaires, demandez lui quel crime il a commis.

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