Le titre Générale de Santé s'envole sur des rumeurs d'OPA

Le cours du leader français dans le secteur privé hospitalier affiche l'une des plus fortes hausses de la cote aujourd'hui à Paris. Selon des sources de presse, l'homme d'affaires italien Antonino Ligresti qui contrôle déjà 25% de son capital, envisagerait de lancer une offre d'achat sur le groupe. Celui-ci dément catégoriquement.

L'action Générale de Santé caracole en tête du SRD depuis l'ouverture des marchés ce matin. Après avoir flirté avec les 7% dans la matinée, le titre gagne à la clôture 5,38% à 28 euros, en réaction à des informations de presse affirmant que le principal actionnaire du groupe, l'homme d'affaires italien Antonino Ligresti préparerait une prise de contrôle. Dans un communiqué publié cet après-midi, ce dernier dément toute opération en cours et précise avoir "la même vision stratégique que celle de la direction de Générale de Santé".

Selon le quotidien la Repubblica, le président de Santé Holding tenterait pourtant de trouver des alliés pour mettre la main sur la Générale de Santé, dont il détient déjà le quart du capital et préside le conseil de surveillance. Il est déjà allié à la banque d'affaires Efibanca, filiale de la Banca Popolare Italiana, actionnaire à 8% de la société, au sein d'un pacte d'actionnaires.

Toujours selon le journal transalpin, une fois aux commandes, il modifierait la direction actuelle, écartant notamment le directeur général Daniel Bour, et mettrait en place un plan d'investissement moins ambitieux pour accroître la rentabilité du groupe.

"Il y a régulièrement des rumeurs d'OPA" sur Générale de Santé, explique Yann Azuelos, un responsable de salle de marché de Meeschaert Asset Management interrogé par l'AFP. Il estime ainsi que l'ampleur de la progression de l'action n'est pas due uniquement à cette rumeur. "Il faut aussi tenir compte du fait que la valorisation du titre était très basse. Le cours était même descendu en-dessous de 26 euros après une déception sur les résultats", précise-t-il. "De manière générale, tout ce qui concerne le secteur du vieillissement de la population présente un intérêt pour le marché" et est donc particulièrement suivi, selon lui.

Le titre pâtit néanmoins des incertitudes qui pèsent sur l'évolution du prix des soins en France, où le groupe réalise 95% de son activité. Début septembre, l'action avait fortement chuté sur une hypothétique baisse du tarif des soins facturés à la Sécurité sociale par les cliniques privés.

La Générale de Santé contrôle 156 établissements et centres de soins dans le monde, dont 147 en France.

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