Johnny Hallyday trouve une nouvelle maison de disque

Le chanteur de variétés part chez Warner Music. Après 43 ans passés chez Universal, Johnny s'est brouillé en 2003 avec la maison de disque.

Belle journée pour Warner Music. La maison de disque, qui produit la célébrissime Madonna, a récupéré avant Noël Johnny Hallyday, qui a rompu avec Universal Music chez lequel il était resté 43 ans. Selon le contrat signé, l'artiste enregistrera ces prochains mois chez Warner. Un album live enregistré lors d'une tournée rétrospective qui doit débuter en juin est d'ores et déjà prévu. Le chanteur passera ensuite en studio pour se consacrer à un nouvel album, sur le thème du blues, sa musique préférée. "Le principe de l'accord que nous avons passé avec Johnny consiste à mettre à sa disposition les équipes artistiques dont il a besoin tout en respectant totalement sa liberté de création", a commenté Paul-René Albertini, le PDG de Warner Music International.

Actuellement, son dernier album, "Ma vérité", fait un carton dans les bacs. Mais il a été enregistré sous le label Universal avec lequel il était encore en contrat, même si la rupture entre l'artiste et la maison de disque est consommée. En effet, Johnny Hallyday, qui a entamé sa carrière chez Universal il y a 43 ans, s'est retrouvé en désaccord avec la major il y a deux ans. Motif: les contrats de reversement conclus entre les deux parties auraient été iniques, mais l'artiste acculé financièrement aurait été obligé de les signer, Universal lui faisant également office de banquier en finançant son train de vie fastueux.

C'est cet argument que Johnny Hallyday a finalement décidé de porter devant le tribunal des Prud'hommes en 2004. Avec deux objectifs: obtenir 60 millions d'euros de dommages et intérêts et récupérer les masters des 1.000 chansons enregistrées chez Universal toutes ces dernières années. Si le tribunal n'a pas retenu la demande de compensation financière, il a autorisé le chanteur à récupérer les bandes.

Cette dernière décision du tribunal des Prud'hommes a été défaite en appel. Juridiquement bancale, elle n'aurait de toutes façons pas permis au chanteur d'exploiter les bandes sans l'accord et sans partager les recettes avec Universal, dans la mesure où les contrats de production lient intrinsèquement label et artiste, dans une sorte d'indivision. C'est pourquoi en signant avec Johnny Hallyday, Warner Music ne récupère pas le "back catalogue", c'est-à-dire les anciens albums, plus rentables car déjà amortis, et ne revendiquera des droits que sur les prochaines productions. Mais l'histoire ne saurait s'arrêter là. En juin dernier, Johnny Hallyday s'est quand même pourvu en cassation. La décision de la Cour marquera la fin du feuilleton.

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Commentaire 1
à écrit le 19/12/2013 à 18:30
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Universal, ex Phillips, est devenus une maison de disque comme les gens qui en font partie: c'est à dire, bancale, en gros !

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