La Banque de France approuve la construction d'une nouvelle usine de billets dans le Puy-de-Dôme

La construction d'une nouvelle usine de billets à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) a été validée ce vendredi par la Banque de France. Le projet, mis en pause à la suite d'un conflit entre le Conseil général et les partenaires sociaux qui courait depuis décembre, permettra « une fabrication des billets au meilleur coût », selon elle.
La construction d'une nouvelle usine de billets à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) a été validée ce vendredi par la Banque de France.
La construction d'une nouvelle usine de billets à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) a été validée ce vendredi par la Banque de France. (Crédits : ANTONIO BRONIC)

Après des mois de conflit social, une nouvelle imprimerie de billets verra bien le jour en Auvergne. Le Conseil général de la Banque de France, , en effet, « validé le projet » de construction d'une nouvelle usine de billets à Vic-le-Comte, au sud de Clermont-Ferrand dans Puy-de-Dôme.

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Elle était suspendue à l'acceptation par les syndicats d'un « plan de compétitivité » prévoyant de réduire de 4 à 3 le nombre d'agents autour de certaines machines sur le nouveau site. Mais la signature d'un accord cette semaine par la CGT banque de France « ouvre la voie à une mise en œuvre de Refondation », le nom donné au projet de nouvelle usine, explique un communiqué de la banque centrale.

De longues négociations

Une issue favorable alors qu'en juin, l'institution avait prévenu que le projet serait abandonné « sauf si un accord clair intervenait d'ici mi-juillet à la suite d'une ultime négociation à haut niveau que propose la Banque de France avec les partenaires sociaux [...] ».

Hugo Coldeboeuf, délégué syndical de la CGT Banque de France, critiquait alors la décision du Conseil général « complètement irresponsable de mettre en balance un projet qui engage la souveraineté européenne en matière d'espèces avec un conflit social par définition ponctuel ». Une quarantaine de salariés de la Banque de France s'étaient réunis le mois dernier à Paris à l'appel de la CGT Banque de France pour dénoncer le « chantage » de l'institution concernant la construction d'une nouvelle imprimerie.

La réduction d'effectif se fera bien dans la prochaine imprimerie mais avec la « garantie », donnée par un expert ergonome, « qu'elle ne dégrade pas les conditions de travail et la santé » des imprimeurs, a précisé Hugo Coldeboeuf. Une prime exceptionnelle de 500 euros sera également versée aux imprimeurs, grévistes et non-grévistes, a-t-il poursuivi.

Le Conseil général de la banque « a salué avec satisfaction le succès de cette négociation et l'implication des partenaires sociaux pour parvenir à ce résultat porteur d'avenir », précise le communiqué.

Un « investissement massif »

Un autre sujet était également au centre des préoccupations : les retards successifs de ce projet de nouvelle imprimerie ont fait grimper la facture à plus de 250 millions d'euros, contre environ 200 millions d'euros dans l'estimation de fin 2016. La faute à « l'inflation du prix des matières premières et du bâtiment » selon la direction, aux « atermoiements du Conseil général de la Banque de France » selon la CGT Banque de France.

« L'indécision du Conseil général à réellement lancer le projet qui a pourtant été validé une première fois en 2018 a d'ores et déjà coûté des millions d'euros et fait peser un risque de souveraineté à la France et à l'Union européenne », tançait la CGT dans un courrier daté de juin dernier adressé au ministre de l'Économie Bruno Le Maire.

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« On se donne les deux prochains mois pour préparer la phase de réalisation du projet » avant le « démarrage en tant que tel de la construction de l'usine », a précisé Erik Lacourrège.

Cet « investissement massif » pour la banque doit permettre « une fabrication des billets au meilleur coût », selon elle. A terme, la France devrait disposer « du pôle de production publique de billets le plus moderne, efficace, et écologique d'Europe », continue-t-elle. L'imprimerie de la Banque de France est en activité depuis 1917 à Chamalières, près de Clermont-Ferrand, un site qui « a atteint ses limites d'évolution », précise la Banque de France sur son site internet.

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Commentaires 7
à écrit le 22/07/2023 à 16:55
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Une valise de vieux biffetons passée sous la table a réglé tous les problèmes. Désormais ils chantent plus qu'ils ne grincent. (kiding)

le 24/07/2023 à 15:59
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Europol démontre, un million d’euros en coupures de 500 euros pèse 2,2 kilos contre 22 kilos en billets de 50 euros; désormais il y a le "Monero" qui est un "privacy coin". (souvenir: les années 40 ou mon grand père à perdu une oreille à force de co...

à écrit le 22/07/2023 à 9:09
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Que pense les autres syndicats ???? la CGT ... n'étant pas majoritaire à la BDF ! ....peut être à la fabrication des billets ?!! ...et j'en doute !

à écrit le 21/07/2023 à 21:25
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nos instances intellectuelles dirigeantes ne rêvent que de numérique ( au passage énorme production de CO2 mais "chute" ) .... quel intérêt de vouloir fabriquer encore des billets ? Par contre qui finance cet investissement ?

le 22/07/2023 à 21:01
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Vous ne rêvez pas "numérique" ? :-) Énorme production de CO2 à quel stade de la production ? Les ordinateurs sont alimentés à l'électricité nucléaire, spécialité française. Vous pensez aux serveurs en Allemagne ? Mais même à zéro carbone, ça fait de ...

à écrit le 21/07/2023 à 18:36
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On va connaitre le retour de la Planche (à billets). J'espère qu'on mettra à l'entrée de l'usine une statue de l'Homme au Chapeau Rond (Antoine Pinay, pour la nouvelle génération).

le 22/07/2023 à 21:11
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Pourquoi le retour ? L'usine existe, on utilise encore des billets (les allemands aiment bien les grosses coupures, bien pratique pour acheter une voiture, on visualise bien son prix :-) ), la BdF veut remplacer l'ancienne usine par une nouvelle aill...

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