En France, le mauvais temps fait chuter les ventes de fruits et légumes

Alors qu'ils sont produits en bonnes quantités, les fruits et légumes de l'été (melon, tomates, abricots...) peinent à se vendre. En cause, les températures actuelles, bien loin de celles escomptées en cette période estivale. De quoi susciter l'inquiétude des professionnels du secteur face à « des stocks qui s'accumulent ».
Les abricots sont concernés par la baisse des ventes observée actuellement.
Les abricots sont concernés par la baisse des ventes observée actuellement. (Crédits : ReutersRomain Doucelin / Hans Lucas via Reuters Connect)

Abricots, tomates, melons, prunes... Habituellement stars de l'été, ils sont boudés par les consommateurs en cette période estivale marquée par le mauvais temps. C'est du moins ce que déplore Laurent Grandin, président d'Interfel, l'interprofession des fruits et légumes frais. « Ce qu'on constate, c'est qu'il y a des stocks qui s'accumulent avec des situations de crise déclarées », a-t-il déploré, ce vendredi, à l'AFP. « On voit qu'il y a une sous-consommation » parce que les prix reculent fortement, signe d'une demande en berne, a-t-il ajouté, sans pouvoir toutefois donner de chiffres précis.

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Un constat partagé par l'Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer (FranceAgriMer), qui pointe des baisses de prix allant de -20 à -29% par rapport à l'an dernier. Il a donc placé les fruits et légumes concernés en situation de crise conjoncturelle. Le concombre (-19%) est aussi affecté, mais n'est, lui, pas encore déclaré en situation de crise.

Fin juillet déjà, le représentant des producteurs de fruits et légumes frais alertait, dans un communiqué, sur la baisse des ventes, en particulier pour les abricots, et alors que « les fruits et légumes sont désormais présents sur les étals des commerces en quantité, en qualité et à des prix accessibles ».

Devenir des produits transformés

Pour certains des fruits concernés, l'une des solutions consiste à être transformés : « C'est vrai de l'abricot, c'est vrai également de la prune », a ainsi expliqué Laurent Grandin. Mais pour d'autres, cela relève de l'impossible. « Vous avez des produits qu'il n'est pas possible d'orienter vers l'industrie, le melon en particulier, voire la tomate », a-t-il ajouté. Car la manière de cultiver « les tomates de bouche n'est pas la même que pour celles destinées à la transformation, ce ne sont ni les mêmes variétés ni les mêmes façons de les récolter ».

Françoise Roch, présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) rappelle de son côté que la consommation de ces fruits et légumes estivaux « est très ponctuelle », avec des conséquences « très importantes » pour la filière en cas de mauvaises ventes, même « pour une semaine de perte de consommation ».

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Commentaires 13
à écrit le 05/08/2023 à 20:08
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Suite du titre: "mais pas les, prix. Hélas!"

à écrit le 05/08/2023 à 16:55
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sinon y a une autre explication!!! apres avoir explique que les tomates ukrainiennes et les abricots ukrainiens ne pouvaient voir que leur prix monter a 5 ou 7 euros le kg, apres avoir explique que vu le manque de saisonnier et les intemperies, c'est...

à écrit le 04/08/2023 à 23:38
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Ce qui fait chuter la conso c est le prix: 5€ le kilo de tomates / 3,99 le melon au kilos ou c était son prix à l unité avant, 1€60 le concombre quand c était 0,75 centimes , les abricots sont petits pas mûrs et vendus 7€ le kilos en idf dans la gr...

le 05/08/2023 à 9:32
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"1€60 le concombre quand c était 0,75 centimes" voire 0,75 € donc 75 centimes. Les abricots je n'en mange qu'en confiture (en ai peut-être acheté 1-2 fois des frais dans le passé lointain). Le melon, si on est sûr qu'il soit bon, faut voir, mais un ...

le 05/08/2023 à 10:01
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Les fruits sont chers, ok. Mais le pire c'est qu'ils sont mauvais. Comment osent-ils les vendre?

à écrit le 04/08/2023 à 19:59
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Ah j'oubliais! Une aubaine pour les fournisseurs de gaz " vert", des milliers de tonnes pour les methaniseurs. On ne mangera plus de fruits Mais on voyagera en avion "à pas cher," pour polluer plus et plus loin. Débile.

à écrit le 04/08/2023 à 19:55
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NON! Ce qui fait chuter les ventes c'est que les fruits vendus ne sont pas mûrs, ils n'ont aucun goût trop cher pour une qualité gustative NULLE.

à écrit le 04/08/2023 à 18:45
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Bonjour, avant toute chose, les fruits a plus de 2,5 euros le kg s'est très chère... Quelques exemples : 4 euros pour les fraises, 3 euros pour les tomates, 2,5 euros pour les pommes, et bien d'autres choses... Donc en réalité les français ons mange...

à écrit le 04/08/2023 à 18:22
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Les prix des fruits sont affolants.

à écrit le 04/08/2023 à 18:16
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Ah bon juillet a été pourri ? Première nouvelle, je ne dois pas vivre à France Ah mais : Il fait mauvais à Paris donc sur toute la France, pardon ! Les melons, abricots et tomates sont de plus en plus dégueu et sans saveur, normal qu'un jour ça...

à écrit le 04/08/2023 à 18:08
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Le réchauffement climatique est surprenant !

à écrit le 04/08/2023 à 16:44
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les vacances sont pas finies que ça commence a couiner deja .

le 04/08/2023 à 17:42
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Ca chouine parce qu'avec l'hyperinflation commerçante les pertes financières des invendus qui finiront en composte sont d'autant plus grandes que la désertion des consommateurs floués doublement à travers leurs impôts (cf. subventions agricoles) e...

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