Le marché automobile français continue à retrouver de l'allure

Le marché automobile français poursuit son embellie après un an et demi très compliqué et signe une progression à deux chiffres pour les voitures particulières sur les six premiers mois de l'année. Sans arriver au niveau d'avant la crise sanitaire, cette performance semestrielle lui permet revenir quasiment aux chiffres enregistrés il y a deux ans. Néanmoins, ce ne sont pas les groupes français qui en profitent le plus.
Le marché français retrouve son niveau de 2021, emmené par les ventes de véhicules de moyenne et haute gammes.
Le marché français retrouve son niveau de 2021, emmené par les ventes de véhicules de moyenne et haute gammes. (Crédits : STEPHANE MAHE)

Avec près de 191.000 voitures particulières immatriculées en juin 2023 selon la Plateforme automobile (PFA), qui représente les constructeurs et équipementiers, le marché français a réalisé sa meilleure performance mensuelle depuis juin 2021. Depuis cette date, il n'avait fait que s'affaisser avec une fin d'année 2021 et un exercice 2022 en berne.

Lire aussi« L'Europe n'a pas de stratégie pour l'automobile » (Luca de Meo, Renault)

Ce résultat mensuel vient couronner une progression constante depuis le début d'année. Sur six mois, les constructeurs ont vendu près de 890.000 voitures neuves. C'est 15 % de plus que l'an dernier à la même date. Ils ne sont ainsi plus très loin des 923.000 voitures du premier semestre 2021, d'autant que la différence n'a fait que se réduire après un mois de janvier encore un peu en retrait.

Si l'embellie est donc réelle, les chiffres restent à relativiser. Sans s'attarder sur 2020, où les confinements avaient provoqué un effet de yo-yo dans les ventes, le point de comparaison reste 2019. Et là, les constructeurs sont encore loin du compte : ils avaient alors vendu 1,17 million de voitures particulières en six mois. Un quart du marché manque donc encore à l'appel.

Lire aussiVoitures d'occasion : succès des véhicules récents... et très anciens !

Du haut gamme qui ne profite pas aux groupes français

Dans ce marché tiré notamment par la progression des gammes « moyenne supérieure », ainsi que « supérieure et luxe » - même si les volumes sont moindres que sur les autres gammes plus économiques - c'est Stellantis qui se taille encore la part du lion en s'arrogeant près de 30 % du marché. Le groupe Renault suit avec un quart des immatriculations. Toyota complète le podium avec 6 %.

Malgré cette apparente domination, Stellantis perd du terrain. L'an dernier, il représentait 32,5 % des immatriculations de voitures particulières neuves. Mais avec une hausse de seulement 4 % de ses ventes, il a progressé moins vite que ses concurrents. Les groupes Renault et Toyota n'en profitent pas vraiment, avec des parts de marché qui se maintiennent, au contraire du reste du marché. Les autres constructeurs, dont Volkswagen, Ford, Hyundai ou même Tesla, ont augmenté leur pénétration dans le marché jusqu'à s'en arroger près de 40 %. C'est 3 points de plus que l'an dernier.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 4
à écrit le 03/07/2023 à 14:44
Signaler
Les constructeurs français se trouvent confronter à un problème durable de logistique , c'est à dire de moyens de transports pour acheminer les véhicules neufs des usines jusque chez les concessionnaires pour être livrés aux clients , être immatricul...

à écrit le 03/07/2023 à 13:49
Signaler
en trompe l oeil puisqu on a pas retrouvé les ventes 2019 et on s aperçois que les prises d achat sont en baisse .

à écrit le 01/07/2023 à 13:13
Signaler
Tu parles Charles, il s'agit du marche seconde main, pas de quoi pavoiser.

le 03/07/2023 à 11:34
Signaler
?? Je ne comprends pas votre commentaire. L'article s'intéresse aux immatriculations de voitures neuves. Donc pourquoi "parlez-vous" du marché seconde main ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.