LA TRIBUNE - Le secteur du logement est en crise. Que faudrait-il faire ?
NICOLAS KOZUBEK - Quand le Covid est arrivé, il a fait du bureau un espace serviciel avec l'explosion du télétravail. Aujourd'hui, cette tendance a infusé dans le logement résidentiel. En témoignent les nouvelles solutions comme le développement du build-to-rent [le prêt-à-louer, habitations meublées avec services et espaces partagés], du coliving [proche du prêt-à-louer, mais avec des baux plus courts et des surfaces plus faibles] et des résidences étudiantes.
La mixité des usages est devenue la norme dans les nouveaux quartiers. Nous n'avons jamais reçu autant de candidatures pour les Mipim Awards qui n'entrent ni dans la case logement, ni dans la case bureau.
Quelles sont, selon vous, les bonnes raisons d'espérer une reprise du marché ?
Je suis dans un état d'esprit positif et constructif. Nous savons que des solutions existent après une année de défis. Le Mipim a beaucoup de valeur pour trouver des réponses en permettant aux acteurs de se rencontrer.
Il existe pas mal de signaux faibles qui laissent à penser que le pire est derrière nous. Les politiques se sont enfin emparés du sujet ces dernières semaines. C'est le moment pour redémarrer tous ensemble.
A contrario, quels sont les indicateurs qui vous laissent croire que le meilleur n'est pas pour tout de suite ?
Il y en a toujours. Que ce soit dans le tertiaire ou le résidentiel, nous devons sortir des réflexions conjoncturelles à court terme et avoir une vision structurelle à moyen et long terme.
Depuis les deux années de pandémie de Covid-19, tout le monde parle de la fin du bureau, mais sans aller au bout de la réflexion. Il faut redéfinir ce qu'est un logement, une ville, un espace périurbain en tenant compte des aspirations nouvelles, des nouveaux modes de vie et des évolutions sociétales.
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