EADS veut devenir numéro 1 de l'aéronautique civile et militaire

Le constructeur aéronautique a enregistré un chiffre d'affaires de 33 milliards d'euros en 2005. Il estime pouvoir atteindre 40 milliards "à moyen terme". Par ailleurs, le groupe reste intéressé par Thales.

L'année 2006 est placée sous le signe de l'ambition pour EADS. Le groupe aéronautique européen, qui tenait une conférence de presse aujourd'hui au sujet de sa stratégie, a annoncé qu'il avait dépassé les 33 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2005. Le groupe, qui avait réalisé un chiffre d'affaires de 31,8 milliards d'euros en 2004, a ainsi enregistré en 2005 une progression de ses ventes de l'ordre de 3,7%.

EADS a de fait tenu ses engagements en termes de ventes, alors qu'il avait annoncé lors de la publication de ses chiffres pour les neuf premiers mois de l'année qu'il visait un chiffre d'affaires annuel de plus de 33 milliards d'euros. "Notre chiffre d'affaires a dépassé les 33 milliards d'euros avec notamment les livraisons record d'Airbus. Et notre trajectoire de résultat est excellente", a souligné Noël Forgeard, le coprésident du groupe, dans une conférence de presse.

Thales dans le viseur d'EADS

Affichant sa confiance, Noël Forgeard a ajouté que l'année 2006 serait meilleure que la précédente, tandis que le carnet de commande d'EADS à fin 2005 a atteint 210 milliards d'euros. Il n'a en revanche pas donné de précision sur les commandes d'Airbus. Vendredi 6 janvier, alors que Boeing avait annoncé 1.002 commandes pour l'année 2005, EADS, propriétaire d'Airbus, a assuré que le niveau de commandes de ce dernier était comparable à celui de l'Américain.

La confiance affiché par le groupe européen lui permet en tout état de cause de viser un chiffre d'affaires de 40 milliards d'euros "à moyen terme". "Nous voulons monter sur la première marche du podium de l'aviation civile et militaire, de l'espace et de la défense", a ajouté Noël Forgeard. Le coprésident d'EADS est d'ailleurs revenu sur les ambitions de son groupe vis-à-vis du groupe d'électronique de défense Thales, convoité par le géant de l'aéronautique. "Je n'ai pas l'habitude de changer d'avis", a même lancé Noël Forgeard, précisant toutefois que le sujet n'était pas d'actualité... Reste qu'il confirme ainsi sans ambiguïté son intérêt pour un renforcement dans le secteur de l'électronique militaire, alors qu'EADS a récemment fait l'acquisition du groupe Atlas, spécialiste du guidage pour sous-marins.

En Bourse, EADS recule malgré tout de 1,04% à 31,37 euros, à la clôture.

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