Automobile : Renault va créer 150 emplois dans son usine de reconditionnement à Flins

Le constructeur automobile a annoncé le recrutement de 150 personnes sur son site de Flins, dans le département des Yvelines. Des emplois en CDI qui seront proposés en priorité aux intérimaires travaillant déjà dans cette usine en pleine reconversion vers l'économie circulaire.
La « Refactory » de Flins, dans le département des Yvelines, est l'usine symbole des ambitions du groupe dans l'économie circulaire. Sur les 1.938 salariés, « plus de 90% » sont désormais affectés au reconditionnement de véhicules.
La « Refactory » de Flins, dans le département des Yvelines, est l'usine symbole des ambitions du groupe dans l'économie circulaire. Sur les 1.938 salariés, « plus de 90% » sont désormais affectés au reconditionnement de véhicules. (Crédits : BENOIT TESSIER)

150 nouveaux salariés devraient rejoindre le site Renault de Flins (Yvelines). C'est ce que le constructeur français a annoncé ce mardi 24 octobre, lors d'un comité social et économique extraordinaire, précisant dans un communiqué que ces embauches se feraient « en contrat à durée indéterminée sur les trois prochaines années ».

Ces CDI « concernent aussi bien des opérateurs, des managers de terrain que des ingénieurs. Ils ont pour but de renforcer les compétences pour préparer l'avenir et l'arrivée de nouvelles activités. Ils attestent de la dynamique de transformation du site des Yvelines » et « du développement des activités d'économie circulaire », résume le groupe.

« Ces recrutements en CDI seront proposés en priorité aux intérimaires présents sur le site », précise Renault.

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Dans un communiqué séparé, le syndicat FO du groupe a salué comme une « bonne nouvelle » le fait que « Renault Flins va de nouveau embaucher », et mis en avant le fait que « pas moins de 150 personnes et familles vont pouvoir sortir de la précarité ».

90% des salariés affectés au reconditionnement

Cette vague d'embauche s'inscrit dans le cadre de l'accord « Re-Nouveau France 2025 » qui a été signé entre Renault et les organisations syndicales représentatives (CFE-CGC, CFDT et FO) en décembre 2021, « portant sur l'ancrage d'activités industrielles du groupe en France ».

La « Refactory » de Flins est l'usine symbole des ambitions du groupe dans l'économie circulaire. Sur les 1.938 salariés, « plus de 90% » sont désormais affectés au reconditionnement de véhicules, alors que le site était dédié depuis 1952 à l'assemblage de voitures. L'usine, en « phase de transformation » devrait être entièrement consacrée au reconditionnement d'ici fin 2024. Le « nouveau modèle industriel » du site de Flins consiste notamment à « prolonger la durée de vie des véhicules », « produire, stocker et gérer des énergies vertes », et « prolonger la durée de vie de certaines pièces et certains matériaux », rappelle Renault.

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Une partie production y est toujours assurée pour le moment, mais est en voie de réduction. Cette filière, concentrée uniquement sur la Renault Zoé, emploie actuellement 355 salariés et faisait appel jusqu'à juin à 240 intérimaires, selon FO. En 2021, le constructeur avait indiqué avoir pour ambition d'employer à Flins 3.000 salariés et d'y réaliser d'ici à 2030 « davantage de chiffre d'affaires qu'en y assemblant des voitures », en générant « plus d'un  milliard d'euros de chiffre d'affaires dans l'économie circulaire ».

Le secteur auto pleinement lancé dans l'économie circulaire

Renault accélère depuis un an ses activités dans le recyclage des voitures et des pièces usagées, y voyant des sources de bénéfices qui allègeront en même temps son bilan environnemental. Cela passe par sa filiale « The future is neutral », le mot « neutre » signifiant pour Renault, neutre en ressources grâce à la réutilisation des matériaux. Les 30.000 pièces qui constituent une voiture sont recyclables à 85%, mais ne le sont pour l'instant qu'à 20%, dans le meilleur des cas, selon le constructeur.

Le constructeur compte réaliser à travers elle 2,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires à horizon 2030, contre 750 millions en 2021, avec une marge opérationnelle supérieure à 10%.

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Mais Renault n'est pas le seul à s'être lancé sur le créneau de l'économie circulaire. En juin, Stellantis a annoncé s'associer avec le spécialiste belge du recyclage des métaux Galloo pour fonder une entreprise spécialisée dans le recyclage des véhicules hors d'usage afin d'en récupérer les pièces.

La coentreprise, qui proposera également ses services à d'autres constructeurs automobiles, travaillera avec une sélection de centres de traitement agréés qui collecteront les véhicules auprès de leurs derniers propriétaires afin de permettre la remise en état, la réutilisation et le recyclage des différentes pièces récupérées, ont-elles précisé dans un communiqué.

« Si nous voulons réduire l'impact de nos véhicules sur l'environnement, il est essentiel que les clients puissent recycler facilement leurs véhicules hors d'usage », soulignait Alison Jones, responsable de l'économie circulaire chez Stellantis.

Stellantis se donne en outre pour objectif 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an dans l'économie circulaire à horizon 2030, notamment dans le reconditionnement de véhicules d'occasion.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 25/10/2023 à 10:07
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