Le scandale des oeufs contaminés couterait 33 millions d'euros aux éleveurs néerlandais

Le scandale des oeufs contaminés au fipronil a coûté 33 millions d'euros aux éleveurs de poules néerlandais, estime l'université de Wageningen dans une étude menée à la demande du ministère néerlandais des Affaires économiques.

Le gouvernement néerlandais a évalué mercredi à au moins 33 millions d'euros les pertes financières des éleveurs de volailles consécutives au scandale des oeufs contaminés à l'insecticide fipronil. L'estimation, qui inclut l'abattage des poules et d'autres mesures prises par les éleveurs, a été présentée mercredi au Parlement des Pays-Bas avant un débat sur la gestion de la crise.

"Les dommages directs causés dans le secteur de la volaille dans lequel a été utilisé le fipronil sont estimés à 33 millions d'euros", ont écrit deux ministres dans une lettre au Parlement.

"De cela, 16 millions d'euros résultent du blocage subséquent, et 17 millions à cause des mesures qui ont dû être prises pour que les élevages se débarrassent du fipronil", ont expliqué les ministres, se basant pour cette première estimation officielle sur une étude menée par l'unité de recherche économique de l'Université de Wageningen (centre).

En moyenne, les élevages de volailles ont subi 120.000 euros de dommages initiaux, ont-ils ajouté. Ces pertes incluent les frais de rappels et d'interruption de la production, ainsi que les pertes subies par le secteur de la distribution. D'autres dommages en lien avec la chaîne alimentaire des oeufs n'ont pas encore été quantifiés.

Des millions d'oeufs néerlandais et de produits alimentaires contenant des oeufs ont en outre été rappelés dans de nombreux pays européens et jusqu'en Asie. Le coût de ces rappels n'est pas pris en compte dans l'estimation présentée par l'université de Wageningen.

L'amitraze, un autre pesticide incriminé

La découverte début août d'oeufs présentant des niveaux légèrement supérieurs à la norme de fipronil, un insecticide anti-poux potentiellement dangereux, a contraint les éleveurs à abattre leurs poules pondeuses, à les placer en quarantaine et à prendre d'autres mesures pour mettre fin à la contamination.

Dans leur lettre, la ministre de la Santé Edith Schippers et le secrétaire d'Etat aux Affaires économiques Martijn van Dam ont également révélé qu'un deuxième insecticide "modérément toxique" avait été utilisé par Chickfriend, le prestateur de services incriminé dans l'affaire du fipronil. Il s'agit de l'amitraze, utilisé dans un seul élevage bovin et avicole pour tuer les mouches, et non pas pour éradiquer le pou rouge dans les poulaillers, selon la lettre.

La molécule de l'amitraz

Alors que les propriétaires de Chickfriend sont en détention provisoire après avoir brièvement comparu devant la justice la semaine dernière, les parlementaires néerlandais doivent débattre des retombées de la crise jeudi.

Les élevages "sont frappés par des coûts élevés et font face à la faillite s'ils ne reçoivent aucun soutien financier", a déclaré mercredi le président de la Fédération néerlandaise des agriculteurs et des maraîchers Eric Hubers dans une lettre à Martijn van Dam. Plus tôt ce mois-ci, une branche de cette organisation avait estimé les pertes totales à au moins 150 millions d'euros.

Des millions d'oeufs ont été détruits et retirés des rayons dans les supermarchés à travers l'Europe et des dizaines d'élevages ont été bloqués depuis la découverte le 1er août de la contamination au fipronil, un insecticide courant utilisé pour les animaux de compagnie contre les puces et les tiques, mais qui est interdit pour les animaux destinés à la chaîne alimentaire dans l'Union européenne.

(avec agences)

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Commentaires 6
à écrit le 24/08/2017 à 22:19
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Les européens du nord sont des tricheurs ,sans éthique sans morale ,mais qui se remplisse les poches grace à une Europe complice . Nous devons les mépriser et les remettre à leur place !

à écrit le 24/08/2017 à 21:12
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L'agriculture industrielle des Pays-Bas est vraiment de la daube. En ce qui me concerne, je vérifie toujours la provenance des produits (on n'achète quasiment pas de plats préparés ou de conserves ou de biscuits, ça simplifie) et si je vois NL, Belgi...

à écrit le 24/08/2017 à 17:30
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Une pensée pour nos éleveurs d' oies et de canards contraints d' abattre leurs élevages sur le principe de précaution.....On ne va pas s' apitoyer sur les tricheurs, après les raviolis à la viande de cheval et leur fromage élaboré en trois semaines.....

à écrit le 24/08/2017 à 16:18
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le seul recours user du boycott .. sans oublier de remercier les défenses du consommateur pour leur travail... bientot le saumon transgénique canadien ,?

à écrit le 24/08/2017 à 14:21
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Roublards et à surveiller, nos amis et voisins du Nord.....

à écrit le 24/08/2017 à 12:54
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voilà où nous mène les politiques agricoles mises en place depuis 15ans en EUROPE grâce aux euro-conservateurs.. LE CONSOMMATEUR, pour peu que les étiquettes d'info soient claires et présentes a le pouvoir de ne pas consommer ce qu'il ne veut pas ...

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