Un quart des vols annulés aux aéroports de Paris-Orly et Toulouse lundi prochain

Les compagnies aériennes doivent renoncer à 25% de leur programme de vols à Paris-Orly et à Toulouse-Blagnac. Les contrôleurs aériens font grève pour protester contre l'adoption, mercredi dernier, de la loi les obligeant désormais à se déclarer gréviste individuellement, et ce, 48 heures avant le début du mouvement social.
La Direction générale de l'Aviation civile a demandé jeudi aux compagnies aériennes de renoncer lundi à 25% de leur programme de vols à Paris-Orly.
La Direction générale de l'Aviation civile a demandé jeudi aux compagnies aériennes de renoncer lundi à 25% de leur programme de vols à Paris-Orly. (Crédits : Gonzalo Fuentes)

Bis repetita. La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a demandé ce jeudi 16 novembre aux compagnies aériennes de renoncer lundi prochain à 25% de leur programme de vols à Paris-Orly, le deuxième aéroport français, et à Toulouse-Blagnac. La raison ? Un appel à la grève de plusieurs syndicats de contrôleurs aériens.

Lire aussiAvec cette proposition de loi, le bazar pendant les grèves des aiguilleurs du ciel pourrait prendre fin

Dans le détail, les transporteurs ont aussi été appelés à réduire de 20% leurs vols à Bordeaux-Mérignac et à Marseille-Provence. L'activité de centres en route de la navigation aérienne (CRNA), gérant les appareils circulant dans le ciel français, sera également affectée, prévoit la DGAC. Dans ce contexte, cette dernière appliquera les « dispositions du service minimum ».

« En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir », prévoit-elle, invitant « les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol ».

Les syndicats entendent protester contre l'adoption mercredi d'une loi. Celle-ci vise à obliger les contrôleurs aériens à se déclarer individuellement grévistes 48 heures avant un mouvement social. Précisément, l'article unique du texte impose aux grévistes de prévenir de leur participation à un mouvement social « au plus tard à midi l'avant-veille de chaque journée de grève ». Actuellement, les syndicats dans le contrôle aérien doivent déposer tout préavis de grève cinq jours avant un mouvement, mais les grévistes n'ont pas à déclarer leur participation individuelle, à la différence des autres salariés du secteur.

Lire aussiRéduction du nombre de vols à l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol : le gouvernement néerlandais fait machine arrière

Des grèves à répétition

Ce texte « protecteur et d'équilibre » permet de mettre fin « à un système asymétrique » à l'origine d'une « désorganisation du service public », a notamment soutenu le ministre des Transports Clément Beaune depuis l'hémicycle la veille.

Lire aussiÀ l'étroit dans son aéroport, Dubaï poursuit l'agrandissement de son successeur

En début d'année, le mouvement social des aiguilleurs du ciel, lors du conflit sur les retraites, avait conduit la DGAC à demander aux compagnies aériennes d'annuler de façon préventive une partie de leurs vols. Ces grèves avaient ulcéré les compagnies qui desservent la France ou passent par son espace aérien, le plus survolé d'Europe de par sa position géographique centrale.

Selon une étude sur les grèves du contrôle aérien en Europe entre 2005 et 2016, la France a comptabilisé 249 jours de grève, contre 34 en Italie, 44 en Grèce, et moins de dix dans les autres États membres, a rappelé le rapporteur Damien Adam.

(Avec AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 16/11/2023 à 15:14
Signaler
"de la loi les obligeant désormais à se déclarer gréviste individuellement" Proposition de loi de Vincent Capo-Canellas de l'UDF, du Nouveau Centre puis de la FED et de l'UDI.On comprend que clément Beaune y soit favorable puisque ce sont des amis...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.