Grande-Bretagne : jackpot pour Thales qui signe un contrat de plus de 2 milliards d'euros

Thales a remporté un contrat de 1,85 milliard de livres sur 15 ans avec le ministère britannique de la Défense pour la maintenance des équipements qu'il fournit aux navires et sous-marins de la Royal Navy.
Michel Cabirol
Ce contrat va également permettre de sécuriser l'emploi de 300 personnes, de créer 150 emplois supplémentaires (104 à Glasgow, 46 à Crawley et 300 à Templecombe / Cheadle).
Ce contrat va également permettre de sécuriser l'emploi de 300 personnes, de créer 150 emplois supplémentaires (104 à Glasgow, 46 à Crawley et 300 à Templecombe / Cheadle). (Crédits : Thales)

Jackpot pour Thales en Grande-Bretagne... Le ministère britannique de la Défense a signé un contrat de 1,85 milliard de livres sterling (2,17 milliards d'euros) pour une durée de 15 ans à partir du 1er janvier 2024. Soit 145 millions d'euros en moyenne par an pendant la durée du contrat. La répartition du chiffre d'affaires pour Thales au cours des 15 ans sera « assez linéaire, mais avec un peu plus d'activité au cours des deux premières années », selon le PDG de Thales UK, Alex Cresswell. Baptisé MSET (Maritime Sensor Enhancement Team), ce contrat doit permettre d'améliorer la disponibilité et la résilience des navires de la Royal Navy, en anticipant les pannes grâce à l'Intelligence artificielle (IA) et la gestion des données. Thales UK sera en charge de la maintenance des sonars, des mâts, des périscopes et des systèmes de guerre électronique que le groupe fournit à la Royal Navy. Selon le ministère de la Défense britannique, ce contrat doit augmenter la longévité des capteurs et des sonars.

« Cet investissement important dans nos capteurs pour navires et sous-marins garantira que nos équipements soient à la pointe de la technologie », a estimé le vice-amiral Second Sea Lord de la Royal Navy, Martin Connell, cité dans le communiqué du ministère de la Défense.

« C'est la première fois au Royaume-Uni que nous parvenons à rassembler tant de contrats de soutien séparés », a souligné Alex Cresswell à quelques journalistes. De plus en plus d'armées dans le monde optent ces dernières années pour de tels contrats de long terme pour la maintenance et le remplacement de leurs équipements afin d'en améliorer la disponibilité.

IA, réalité virtuelle et Big data

En utilisant la technologie de l'IA, du Big data et de la réalité virtuelle pour constituer des systèmes de maintenance plus proactifs et prédictifs, Thales permettra à la Royal Navy de maximiser les jours où elle est prête à se déployer en mer. Ce contrat permettra d'améliorer rapidement les temps de diagnostic des pannes, réduisant ainsi les temps de réparation. Ainsi, les nouveaux moyens mis en œuvre par Thales dans les ports de Devonport, Faslane, Portsmouth et Bahreïn, vont permettre de réduire de 100 jours en moyenne les délais de réparation et de 44 jours en moyenne le temps d'approvisionnement des pièces de rechange. Ils permettront d'améliorer la fiabilité de 10%.

« Dans un contexte d'instabilité mondiale, il est impératif de minimiser le temps d'immobilisation de nos navires et sous-marins pour des opérations de maintenance », a fait valoir le secrétaire à la Défense, Grant Shapps, lors de sa première visite à la base navale de Devonport, qui a fait l'objet d'un plan d'investissement de 750 millions de livres sterling (880 millions d'euros) annoncé en novembre dernier.

Thales devra gérer pendant la durée du contrat une phase de renouvellement important de la flotte de la Royal Navy, qui va mettre en service toute une nouvelle génération de navires comme les frégates Type 26 et Type 31, les sous-marins de la classe Dreadnought, les navires de lutte contre les mines marines (MMCM et divers systèmes autonomes. Ces différents navire de guerre bénéficieront des nouveaux aménagements portuaires. Le contrat couvre actuellement 18 types de navires, dont les frégates T23, les destroyers T45 et Hunt, les chasseurs de mines Sandown et les sous-marins de la classe Astute, Vanguard et Triton.

450 emplois pérennisés

Ce contrat va également permettre de sécuriser l'emploi de 300 personnes, de créer 150 emplois supplémentaires (104 à Glasgow, 46 à Crawley et 300 à Templecombe / Cheadle), notamment des postes d'ingénieurs, et de former plusieurs centaines d'apprentis, notamment dans des domaines techniques en grande tension. Il « protège également les emplois dans une vaste chaîne d'approvisionnement britannique », a estimé le ministère de la Défense britannique. Ce contrat permettra de tripler les investissements dans la chaîne logistique, soutenant l'intégration de 1.200 emplois supplémentaires.

Michel Cabirol

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Commentaires 3
à écrit le 03/02/2024 à 18:16
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(mauvaise langue) Et ce contrat va nous coûter combien?

à écrit le 03/02/2024 à 8:39
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Bon on s'associe quand avec les anglais pour reprendre le contrôle, vertueusement cette fois, des mers et océans du monde ? Nos dirigeants sont nuls.

le 03/02/2024 à 23:21
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@Dossier 51 Une bonne affaire pour l’industrie de défense française. Mais l’époque où la Grande-Bretagne et la France étaient de grandes puissances est irrémédiablement révolue. L’arsenal limité d’armes nucléaires n’y change rien. Je pense que les B...

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