La banque Lazard dépasse les prévisions des analystes

Dans un environnement difficile pour les banques d'affaires, Lazard a dégagé un résultat net ajusté (hors éléments exceptionnels) de 75 millions d'euros. Une performance saluée en Bourse.
(Crédits : BRENDAN MCDERMID)

La banque d'affaires franco-américaine Lazard s'en sort bien dans un marché des fusions et acquisitions sinistré. Hors dépenses exceptionnelles, dont principalement celles liées au plan de départ portant sur 10% des 3.400 employés à fin 2022, la banque a dégagé un bénéfice net « ajusté » de 75 millions de dollars en 2023. Et ce malgré un recul du chiffre d'affaires de 9%, à 2,52 milliards de dollars. En incluant les éléments exceptionnels, la banque a publié une perte nette de 75 millions de dollars.

Mais avec un bénéfice net de 64 millions de dollars au quatrième trimestre, en hausse de 50%, Lazard a dépassé les attentes des analystes. La Bourse a salué ces résultats : vers 20h30 heure française, l'action de la banque d'affaires, cotée à la Bourse de New York, gagnait plus de 2%.

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Le marché des fusions-acquisitions en chute

Selon le fournisseur de données financières Refinitiv, en 2023, l'ensemble du secteur des fusions-acquisitions a plongé.

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Entre janvier et septembre, les volumes de fusions et acquisitions sont ainsi retombés à 1.975 milliards de dollars dans le monde, soit une chute de 28 %, et le plus faible niveau en une décennie. Un contexte qui a provoqué le licenciement de 16.000 banquiers d'affaires entre janvier et juillet 2023. Du jamais vu depuis la crise financière de 2008.

D'après Refinitiv, la zone géographique la plus touchée par cette chute de ce marché est l'Europe, avec un effondrement de 45 % sur neuf mois de la dynamique des fusions (soit une perte de 384 milliards de dollars).

Les causes macro-économiques de ce recul de l'industrie du non-coté sont bien identifiées par les professionnels : la hausse des taux directeurs des banques centrales et l'inflation, qui rendent le coût de l'investissement plus onéreux, et le risque plus fort.

(Avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 01/02/2024 à 20:23
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Et si la banque Lazard venait nous parler de ses paris risqués sur les obligations contingentes convertibles - Additional Tier 1 - de feu Credit Suisse? Ben oui, ça fait mal la débâcle du CS!

à écrit le 01/02/2024 à 20:01
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Sous peu la nationalisation des pertes comme Rothschild en 1982 sous Miterrand... vive les bons aryens!

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