BONNES FEUILLES. « Wall Street en Feu » 21/28

ÉPISODE 21/28. La Tribune vous offre 28 épisodes d'un thriller financier hautement addictif. Si vous avez aimé La Firme de John Grisham, alors vous succomberez au premier roman de Thomas Veillet, ex-trader de la banque UBS devenu journaliste financier : « Après avoir vécu l'horreur des combats en Afghanistan, Tom Kelcey pose son paquetage à New York. Bien résolu à se défaire des stigmates de la guerre, il entame une prometteuse carrière de trader à Wall Street, dans une prestigieuse salle des marchés. Son sens de l'observation lui permet de détecter des anomalies et de réaliser des profits colossaux ; sans le savoir il vient de déranger de puissants intérêts ».
(Crédits : Talent Editions)

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Trois minutes plus tard, Lamar Loggins ressortait de chez le commerçant indien avec un téléphone datant de sa naissance et une carte prépayée gentiment installée par le vendeur. Un vent automnal cinglant l'incita à se mettre à l'abri dans le hall d'entrée de Brodman & Zimmermann. L'endroit était suffisamment vaste pour que Lamar se trouve un espace à l'écart. Un brin parano, le trader observa dans tous les sens à la recherche d'hypothétiques poursuivants. Ensuite, il composa fébrilement le numéro d'urgence que Tom lui avait indiqué :

- Lamar ?

- Nom de Dieu, Tom, qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que ça va ? Je suis désolé pour Rebecca. Comment va Bill ?

Une rafale de questions un peu désordonnée, mais l'ancien footballeur américain frisait la panique.

- Merci, mon ami. Bill va bien, mais je ne peux pas tout t'expliquer. Moins tu en sauras, mieux ce sera. Si on te demande où nous sommes, tu ne sais rien. Et si on te demande si tu nous as parlé...

- Je dis que je ne sais rien et que je ne vous ai pas parlé, le coupa Lamar.

- Non, justement. Tu dis que tu m'as parlé et que je paraissais totalement incohérent dans mes propos.

- D'accord, répondit Lamar. La curiosité qui le tiraillait lui hurlait de demander « Pourquoi ? ». Mais son instinct lui disait que ça n'était pas le moment.

Ensuite, Tom Kelcey passa dix minutes à donner des instructions, à lui expliquer ce qu'il devait faire sur son Bloomberg pour l'aider dans son enquête. Sentant Lamar un peu trop nerveux, Tom lui répéta ce qu'il attendait de lui de façon très pédagogique.

- Parfait, maintenant tu vas jeter ce téléphone en virant la carte SIM. Tu vas en racheter un autre ailleurs. Dès que tu l'as, tu m'envoies un message avec le compte mail que tu auras créé en indiquant le numéro sur lequel je pourrai t'atteindre ces prochains jours. Dis-toi bien que ces types ont des moyens informatiques et technologiques dont on n'a pas idée. Méfie-toi de tout et de tout le monde, ils sont extrêmement dangereux.

Tom accentua le mot « dangereux » pour que son collègue comprenne bien que l'on n'était pas dans un feuilleton à l'eau de rose.

- Oui, chef, répondit Lamar dans une vague tentative d'humour qu'il regretta instantanément en entendant le rire forcé de Tom, puis il ajouta :

- Il faut encore que je te dise un truc.

- Je t'écoute.

Et Lamar Loggins lui raconta l'appel de la capitaine Hartmann.

Tom Kelcey raccrocha et se retourna vers Bill en train d'écumer le Web pour trouver des informations utiles pour la suite. Les deux financiers essayaient de comprendre le modus operandi de leur invisible ennemi. Dans L'art de la guerre, le vieil ouvrage de stratégie militaire chinois, il est écrit qu'il faut connaître et comprendre son ennemi pour le vaincre. Pour l'heure, les deux hommes se débattaient dans le flou le plus total... ou presque.

- Quelqu'un a cherché à me joindre au bureau à propos de Narragan Biosciences. C'est Lamar qui l'a eue en ligne. Une certaine Vanessa Hartmann. Ça te dit quelque chose ?

- Absolument rien. Elle voulait quoi ?

- Elle aurait des documents à propos de Narragan.

- Et tu en penses quoi ?

- Soit les mecs qui ont tué Mary et Rebecca nous tendent un piège, soit c'est une opportunité tombée du ciel. Il y a une bonne nouvelle toutefois. C'est un de mes potes d'enfance de Spokane qui lui a filé mes coordonnées. Je n'ai jamais été un grand fan de Jimmy. Il a toujours traîné dans des milieux un peu louches, mais ce n'est pas un tueur et on a grandi ensemble. Je vais essayer de l'appeler, on verra bien. De toute façon, il faut qu'on commence à bouger nos pions, sinon l'inactivité va nous bouffer et ces ordures vont finir par nous retrouver. Va savoir si ça n'est pas déjà fait !

- Tu as raison, j'ai checké sur le Net les huit opérations sur titres suspectes dont tu m'as parlé. Ces opérations du type Narragan n'ont eu pratiquement aucun écho. Dans la plupart des cas, il y a effectivement une augmentation des volumes avant une annonce officielle qui déclenche la baisse du titre. Il est vrai que si tu décortiques la liste des trades durant la journée, il y a une volonté de faire croire que tout est normal... Mais les tailles des opérations se répètent d'une manière presque cyclique, comme si on empilait des transactions à un rythme régulier pour atteindre un montant particulier.

- Oui, c'est ce qui avait attiré mon attention au début. J'aurais tendance à dire qu'ils ont utilisé plusieurs comptes pour générer les opérations, ce qui semble évident. Mais ce que je ne comprends pas, c'est le désintérêt total de la SEC face à ces transactions qui ont l'air éminemment suspectes.

Le gendarme boursier américain était en effet connu pour se montrer extrêmement pointilleux et pour réagir à chaque événement suspect qui pourrait laisser supposer un délit d'initié. Et là, rien. Pas d'enquête, pas un mot dans les journaux. Comme si l'affaire avait été étouffée avec brio. Selon les recherches effectuées par Tom, il y avait eu huit cas similaires à Narragan Biosciences et jamais la SEC n'avait levé le moindre sourcil. Difficile de ne pas en conclure qu'elle était impliquée. Et au plus haut niveau. Restait maintenant à découvrir qui était passé du côté obscur au sein de l'administration américaine qui se vantait si souvent d'être incorruptible.

CHAPITRE 13

29 novembre 2021 - 8 h 30 - Cataumet, Massachusetts - USA

La capitaine Vanessa Hartmann se prélassait, confortablement installée dans un Adirondack, un vieux fauteuil en bois rongé par l'eau salée. Elle savourait ces périodes de repos où elle prenait tout son temps pour petit déjeuner dans son coin préféré. Le Chart Room représentait bien plus qu'un café avec sa confortable terrasse en pleine marina. Et cette vue imprenable sur l'océan ! L'été, très prisé par la jeunesse de la région, l'endroit affichait complet tous les jours ou presque. En cette fin de novembre, avec les huit degrés cruellement affichés et une couverture nuageuse tenace, pas de problème de surpopulation. La terrasse pour elle seule, Vanessa appréciait cet air vivifiant. Emmitouflée dans sa veste de pilote - un vieux cuir marron avec des patchs qui dataient d'il y a près de trente ans et qui avait appartenu à son père, elle se sentait à l'abri de tout, loin des tracas du quotidien. On aurait dit qu'elle était perdue dans cette veste trop grande de deux tailles. Le vêtement datait sans doute d'avant sa naissance et elle y tenait plus que tout.

En resserrant le col en fourrure contre son menton, elle se remémora son dernier souvenir avec son père, cette veste sur le dos. Comme si c'était hier. Devant sa voiture de patrouille, Sam Hartmann allait partir travailler, il neigeait en cette fin d'automne. Derrière la baie vitrée du salon, Vanessa lui faisait signe de la main. Son père lui répondit de même. La dernière fois qu'elle avait vu son père vivant. Les heures qui suivirent furent sans doute les plus pénibles de sa vie. La jeune femme secoua la tête pour faire disparaître les larmes qui venaient d'apparaître dans ses yeux clairs à la pensée de ces moments douloureux.

La serveuse du Chart Room, une gentille rousse avenante d'une trentaine d'années, apparut sur le pas de la porte. Elle ne paraissait pas aussi séduite que Vanessa par la météo tonique.

- Salut, capitaine, comme d'habitude ? Toujours certaine de ne pas vouloir rentrer ? Tu sais, les prix à l'intérieur sont les mêmes... Et ça m'évite de me les geler pour te servir...

- Oui, Maddy, comme d'habitude, répondit Vanessa. Et non, désolée, je reste dehors, comme d'habitude aussi.

Maddy Tucker n'était pas encore ce qu'on pourrait appeler une amie de Vanessa, mais elle pourrait le devenir. Les deux femmes s'entendaient plutôt bien. Une forme de pudeur les dissuadait encore de se lancer dans des confidences trop intimes. Mais elles se montraient assez complices pour plaisanter de tout et de rien quand le service n'était pas trop chargé ou que les derniers clients avaient déserté l'endroit. Depuis qu'elle était basée à Cape Cod, la garde-côte avait passé beaucoup de temps dans ce café, son repaire. Pour une femme pilote, célibataire, logée sur une base militaire, les distractions se faisaient rares. Alors elle venait souvent se poser pour bouquiner et, à l'occasion, elle discutait avec Maddy.

Cette dernière sortit en coup de vent sur la terrasse avec une tasse de café fumante et brûlante. Elle ne souhaitait pas s'éterniser dehors. Le smartphone de Vanessa se mit alors à vibrer. Son rythme cardiaque s'accéléra imperceptiblement à la vue du numéro inconnu. Elle se redressa pour saisir l'appareil posé sur la table et s'empressa de répondre :

- Vanessa Hartmann...

La seule réponse qu'elle obtint fut un silence appuyé. Elle tenta sa chance :

- Vous êtes Tom Kelcey ?

- On m'a dit que vous me cherchiez. Que savez-vous sur Narragan ?

- Eh bien, j'ai connu des entrées en matière plus agréables, même en appelant mon centre des impôts, rétorqua-t-elle.

- Écoutez, madame, excusez-moi si je n'y mets pas les formes, mais je suis assez pressé. Jimmy dit que vous avez besoin d'aide sur des documents financiers. Si ce n'est pas le cas, je ne vais pas vous embêter plus longtemps.

- Tout doux... Je vais vous expliquer mon problème et vous jugerez si ça vous intéresse ou pas.

Vanessa détestait les gens arrogants et stressés. Et Tom Kelcey ne semblait pas vraiment bien dans ses baskets. Ne pas juger et condamner sur une première impression négative. Par bonheur, le ton du trader se fit d'un coup plus conciliant et chaleureux :

- OK, désolé, je suis pas mal sous pression depuis deux jours, et un peu sur les nerfs. Expliquez-moi ce qu'il en est, je vous dirai si je peux vous aider.

En quelques mots choisis, Vanessa Hartmann lui raconta alors la découverte du cadavre de Martin Lawrenson et l'explosion de son voilier. Tom Kelcey n'en perdit pas une miette, sans être réellement surpris. Il fut encore plus intéressé lorsqu'elle évoqua la lettre d'adieu et le dossier financier qui l'accompagnait. Cette manne de renseignements potentiels qui tombait littéralement du ciel incita cependant le jeune homme à la prudence. Depuis quelques heures, il avait effectué une formation accélérée à la paranoïa. Cette Vanessa Hartmann pouvait très bien être de mèche avec l'organisation qui voulait sa mort et celle de Bill Callahan.

Son interlocutrice avait une voix plutôt jeune et assurée, ses idées semblaient claires. Tom Kelcey avait instinctivement envie de lui faire confiance. Si ces documents existaient bel et bien, ils représenteraient peut-être la clé de voûte de toute l'affaire. D'autant que l'organisation derrière cette mécanique diabolique pourrait penser que ces documents étaient partis en fumée dans l'explosion. S'il mettait la main sur ce dossier bleu bondé de chiffres, Tom aurait peut-être pour la première fois une longueur d'avance sur ses poursuivants. Une bouffée d'optimisme le gagna.

- Écoutez, madame...

La jeune femme l'interrompit :

- Vanessa.

- Pardon ?

- Vanessa, c'est mon prénom. Et ne me servez pas du « madame », je n'ai pas quarante-cinq ans, je ne suis pas une vieille fille.

Ça avait le mérite d'être clair.

- OK... Vanessa... Il faudrait que je puisse consulter ces documents pour me faire une idée. Pouvez-vous me scanner tout ça et me l'envoyer par mail ?

Comme avec Jimmy Patton, Vanessa se montra réticente à l'idée d'expédier les documents dans la nature. Sans savoir ce qu'ils contenaient véritablement, elle présumait de leur dangerosité.

- Je suis assez mal à l'aise étant donné la provenance de ces documents. Je préférerais vous les remettre en mains propres. Nous pourrions nous voir pour en parler ? Où êtes-vous ?

Tom Kelcey resta silencieux d'interminables secondes.

- Je ne vous fais pas du rentre-dedans, se crut-elle obligée de rajouter.

- Non, j'ai bien compris. C'est juste que je ne suis pas très... disponible en ce moment...

- Monsieur Kelcey, je suis garde-côte, pas de la police. J'imagine qu'il y a un truc pas très clair dans ces documents. Il y a vingt-quatre heures, un type soi-disant du FBI m'attendait à la descente de mon hélico alors que nous avions à peine débarqué le cadavre de Martin Lawrenson. Je me demande encore comment il a obtenu aussi vite l'info. Et il m'a posé des questions un peu trop intrusives sur d'éventuels documents que j'aurais en ma possession.

Tom sentit son pouls s'accélérer : décidément, ces types étaient partout. Vanessa ajouta :

- Si ce type était du FBI, je suis danseuse étoile. C'est pour ça que je cherche à comprendre.

Tom Kelcey l'interrompit sans y mettre trop les formes :

- Avez-vous parlé de ces documents à quelqu'un d'autre que Jimmy ?

- Non, mis à part le plongeur de mon équipage qui les a récupérés sur le voilier. Je le connais, c'est un type sûr, il n'y a pas de raison de...

- Écoutez, vous allez vous mettre à l'abri dans un endroit tranquille et je vais venir vous voir, je crois que ce sera plus simple.

- Vous êtes en train de me dire que je suis en danger... ?

- Capitaine, je suis désolé de vous le dire, mais ces papiers semblent vitaux pour des gens aux méthodes plus que brutales. Ils n'hésitent pas à supprimer tous ceux qui se mettent en travers de leur chemin. S'ils savent qu'ils sont en votre possession, je vais être franc, vous risquez votre vie...

Elle sentit comme un nœud qui prenait forme dans son estomac. L'anxiété de Tom semblait contagieuse et il ne plaisantait pas.

- Où êtes-vous ? demanda Tom.

- Je suis basée à Cape Cod.

Le trader fit un rapide calcul dans sa tête.

- Je peux être là dans trois heures. Vous vous mettez à l'abri et je vous appelle dès que je suis dans les parages. Je pars dès maintenant.

- Mais vous partez d'où ?

Son interlocuteur avait déjà raccroché. Elle n'avait plus qu'à attendre et faire ce que cet inconnu venait de lui conseiller : se mettre à l'abri.

Bill Callahan se livrait à quelques exercices d'assouplissement sur la terrasse du chalet. La fraîcheur de ce matin de novembre lui redonnait un semblant d'énergie. Légèrement essoufflé, il s'accouda à la rambarde et essaya de se concentrer. L'image de Mary étendue au sol, toujours et encore... Il s'interdit une nouvelle fois de prévenir son fils de la terrible nouvelle. Son ordinateur portable bipa dans le salon. Il rentra dans la pièce et vérifia le message : Tom lui annonçait brièvement qu'il partait récupérer les documents de Narragan et qu'il le contacterait plus tard. Bill se demanda si le jeune trader ne se jetait pas tête baissée dans un nouveau traquenard. Perdus pour perdus, les deux fugitifs se devaient de tenter quelque chose. Depuis hier, Tom s'était révélé sous un jour nouveau : celui du militaire froid et déterminé. Lors de son premier entretien d'embauche, difficile d'imaginer le passé guerrier du jeune homme. Avenant, l'œil vif et pétillant, la voix posée, il avait séduit Bill. Sans le décevoir par la suite. Dans les mois qui avaient suivi son embauche, Kelcey s'était révélé être un excellent trader, avec un instinct assez sûr. Peu de personnes dans ce métier sont capables d'absorber la psychologie des marchés. Tom en faisait partie, en osmose avec les flux et les tendances de la Bourse. Sauf que depuis hier, il donnait l'impression d'avoir renfilé son treillis de guerrier. Bill s'interrogea. Tom serait-il capable de tuer froidement un homme ? La réponse lui faisait peur. Le jeune trader était toujours resté très évasif sur son passé.

Bill Callahan savait juste que Tom avait appartenu pendant deux ans à une unité de Marines régulièrement engagée dans des missions d'infiltration, en Afghanistan. Depuis quelques heures inconsciemment, Bill se reposait sur son subordonné et son expérience. Une petite voix lui ordonnait de faire confiance à l'assurance et à la bienveillance de ce garçon. Lui serait peut-être capable de les sortir de ce bourbier, comme il avait sauvé sa peau en mission. Si Tom n'était pas venu le chercher à côté de chez lui, Bill se serait certainement rendu à la police. Et Dieu seul sait où il en serait actuellement. Probablement mort ou en prison.

Vingt-quatre heures auparavant, dans un tout autre monde, Bill s'inquiétait de ce que Jason Dalmore allait lui annoncer, s'il devait accepter la proposition de son majordome de prendre un whisky ou non. Et ce matin, il s'était réveillé dans la peau d'un tueur. Où en était Dalmore ? Que pensait-il de tout cela ? Avait-il rencontré son mystérieux contact du club de golf ? En apprenant la disparition de Tom et de Bill, ainsi que les cinq meurtres qui allaient avec, le milliardaire avait certainement regretté son investissement dans la société Brodman, Zimmerman & Sons. Bill Callahan se surprit à sourire à cette idée. Son employeur survivrait certainement à ce revers de fortune dans sa maison à cent millions de dollars.

A suivre...

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