BONNES FEUILLES. « Wall Street en Feu » 27/28

ÉPISODE 27/28. La Tribune vous offre 28 épisodes d'un thriller financier hautement addictif. Si vous avez aimé La Firme de John Grisham, alors vous succomberez au premier roman de Thomas Veillet, ex-trader de la banque UBS devenu journaliste financier : « Après avoir vécu l'horreur des combats en Afghanistan, Tom Kelcey pose son paquetage à New York. Bien résolu à se défaire des stigmates de la guerre, il entame une prometteuse carrière de trader à Wall Street, dans une prestigieuse salle des marchés. Son sens de l'observation lui permet de détecter des anomalies et de réaliser des profits colossaux ; sans le savoir il vient de déranger de puissants intérêts ».
(Crédits : Talent Editions)

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CHAPITRE 16

30 novembre 2021 - 13 h 40 - William H. Morse State Airport, Vermont - USA

- Quand tu m'as demandé si j'avais des contacts dans l'aéronautique, je pensais que tu voulais faire un vol touristique ou livrer du bois dans ta cabane pour l'hiver. Pas traverser deux États en hélicoptère, lâcha Vanessa dans la radio du Bell 212 qui avait connu des heures plus glorieuses.

Tom regrettait déjà son idée d'emprunter un hélicoptère pour récupérer Lamar. Les nombreux points de rouille dans la cabine de la machine ne lui disaient rien qui vaille. Cependant, Vanessa l'avait impressionné en dénichant un hélicoptère en moins de deux heures, et ce sans laisser de traces dans ces satanés registres de l'aviation civile.

- Capitaine Hartmann, je dois dire que tu m'as bluffé. Il faudra que tu m'expliques comment tu es capable de faire ça.

- Faire quoi ?

- Ben, nous sommes recherchés par toutes les polices du pays et tu arrives à nous trouver un hélico au milieu de nulle part.

- Tu es recherché. Moi, je suis juste en disponibilité et je reste pilote des gardes-côtes américains. C'est un vieil ami qui m'a fourni l'appareil. Marty, un ancien instructeur qui m'a formée aux hélicos à turbine il y a quelques années. C'est presque mon second père. Pour le reste, on doit juste à un coup de bol qu'il se soit installé dans la région pour sa retraite.

- Un petit coup de pouce du destin de temps en temps..., répondit Tom en souriant sous sa casquette, tout en priant pour que ce tas de rouille ne finisse pas au sol prématurément.

Vanessa semblait lire dans les pensées de son compagnon de cavale :

- Et ne t'inquiète pas, cette machine est increvable.

- Je ne m'inquiète pas.

- Oh que si ! T'es mort de trouille, moi qui croyais que tu étais un soldat rompu à ce genre d'exercice, je tombe de haut.

- Je ne suis plus soldat, et en Afghanistan, on ne volait pas dans des machines plus vieilles que nous, cria-t-il dans le micro. Et je t'avais prévenue que je n'étais pas un soldat d'élite !

Vanessa tourna ostensiblement la tête et fit mine d'être vexée. Elle essayait de détendre l'atmosphère, mais ça n'était pas simple. Tom scrolla sur un GPS pour dénicher un point de rendez-vous où poser la machine sans se faire canarder par la police locale. La région de White Plains ne proposait que peu d'endroits dégagés hormis un terrain de golf. Un atterrissage entre le dix-septième et le dix-huitième trou du Fenway Golf Club ne serait pas un modèle de discrétion. Finalement, il opta pour un champ près d'un bâtiment à moitié démoli, cinq cents mètres au sud du cimetière de Kensico. Là, ils ne dérangeraient personne, mis à part une ou deux veuves éplorées. Tom désigna la zone à sa pilote qui s'empressa de programmer le GPS de bord. L'appareil indiqua « EAT

14 h 30 », heure d'arrivée dans quarante-cinq minutes.

Tom Kelcey connecta ensuite son téléphone au casque de l'hélico, comme lui avait expliqué le fameux Marty, pour composer le numéro de Lamar, qui répondit dans le millième de seconde.

- Sors-moi de là et vite, Tom. Y a des mecs louches qui tournent autour de l'appartement où je suis planqué. Même s'ils ne ressemblent pas aux frères jumeaux à qui tu as eu affaire, je parie qu'ils ont de l'ADN en commun.

- Merde, tu ne peux pas sortir de ta planque ?

- Bah, je ne préfèrerais pas. En tout cas, pas tant que tu n'es pas là.

Tom Kelcey réfléchit quelques instants.

- Tu es loin du cimetière de Kensico ?

- Euh... à vol d'oiseau... peut-être deux kilomètres, largement assez pour me faire descendre si l'envie leur en prend.

- OK. On va oublier alors. Donne-moi ton adresse.

Lamar s'exécuta et Tom commença à chercher sur son GPS. Une fois qu'il eut repéré l'endroit, il se pencha vers Vanessa audessus de la console centrale du Bell. Il lui montra un point sur la carte et lui hurla une question pour tenter de couvrir le vacarme. Elle leva le pouce avec assurance.

- Lamar, tu peux monter sur le toit de l'immeuble ?

- Oui, je peux, mais c'est quoi le plan ?

- Monte sur le toit dans...

Tom marqua un temps d'arrêt en observant le GPS, puis reprit :

- ... dans vingt minutes très précisément.

- Bien reçu. J'attends de tes nouvelles.

Tom coupa la ligne et essaya de se détendre malgré le bruit assourdissant. D'immenses étendues de forêts défilaient sous les patins de l'hélico. Tout cela lui donnait un sacré sentiment de puissance, même s'il ne pilotait pas. Une bouffée d'optimisme après les déboires des derniers jours. Malgré l'état lamentable de l'appareil, il se sentait entre de bonnes mains avec Vanessa, même s'il ne la connaissait que depuis quelques heures. Et immense avantage par rapport à son expérience de l'hélico en Afghanistan, il ne risquait pas de se faire tirer dessus ! Encore que... Les individus malintentionnés semblaient se multiplier ces derniers temps.

Tom se tourna vers son pilote et lui hurla le plan pour les prochaines minutes.

La jeune femme l'écouta sagement, puis le dévisagea comme s'il avait perdu la raison.

Puis la voix de Vanessa crachota dans son casque :

- Tom, lorsque tu veux me parler, il te suffit d'appuyer sur le bouton Intercom, ça t'évitera de te flinguer les cordes vocales pour me demander si je peux hélitreuiller ton pote de cent vingt kilos.

Tom ramena sa main droite devant ses yeux pour faire le salut militaire et lui signifier qu'il avait compris.

Quelques minutes plus tard, Vanessa lui demanda de passer derrière pour s'occuper du treuil. Quand il découvrit l'espèce d'escargot rouillé enroulé contre le flanc du Bell 212, il s'abandonna dans une prière intérieure. De toute façon, il n'y avait pas de plan B. Il se sangla avec le harnais prévu à cet effet avant d'ouvrir la porte coulissante. Il eut besoin de quelques secondes pour repérer dans le monde réel le point qu'il avait fixé sur le GPS, pour ensuite apercevoir la silhouette sur le toit. Puis il contacta Lamar.

- Je suis en approche, Lamar ! Je te vois.

- Tu me vois ? Mais t'es où pour me voir ?

- À ta droite, quatre cents mètres au-dessus du sol.

L'ancien footballeur se tourna dans sa direction et leva la tête. Tom imagina sa surprise et son visage en état de décomposition.

- Non, non, non !! éructa Lamar avec des moulinets de bras de négation.

En plus d'être sujet au vertige, Lamar souffrait d'une peur panique de l'avion. Il n'avait d'ailleurs jamais quitté la côte Est à cause de ça. Mais aujourd'hui, plus question de peur, place à la survie.

- On va te jeter un câble avec une espèce de bouée au bout, tu passes les bras dedans et je m'occupe du reste.

- Tom, noooonnn...

Son ami fit semblant de ne pas entendre ses supplications et se concentra sur sa mission.

- Les mecs qui te suivent, ils sont toujours là ?

- Oui, j'imagine, mais...

- Alors, fais ce que je te dis !!!

- Mais qui pilote ce truc ?

- Mets tes bras dans la bouée et tu verras par toi-même. Je peux juste te dire que ce n'est pas Bill !

Il bascula sur l'intercom pour s'adresser à Vanessa.

- J'ai oublié de te dire : il a le vertige et il déteste tout ce qui vole.

- Sous le siège arrière, tu trouveras de quoi l'assommer quand il arrivera à bord... si jamais...

Tom distingua une batte de baseball en métal et la fusilla du regard, mais elle ne pouvait pas le voir. Il se pencha à l'extérieur de l'hélico. Les turbulences sous le rotor étaient infernales. La pilote s'approchait délicatement du toit de l'immeuble. Les énormes pales battaient l'air, redoublant d'attention pour stabiliser la machine tout en finessse.

Le trader scruta la rue qui longeait l'immeuble d'habitation de quatre étages où s'était réfugié Lamar. Il aperçut deux hommes qui sortaient de leur voiture, sans doute attirés par le bruit du Bell 212. C'est du moins ce qu'il crut dans les premières secondes, avant que l'un des deux individus se saisisse de son téléphone tandis que l'autre portait sa main à l'intérieur de sa veste.

Il appuya sur l'intercom et prévint :

- Attention, Vanessa, ça pourrait secouer. Il y a des types en bas qui ont l'air moyennement contents de notre intervention.

Vanessa inclina légèrement la machine pour s'offrir une vue plongeante sur la rue :

- Je vais passer par l'autre côté de l'immeuble. Nous serons moins à découvert, au cas où ils voudraient nous tirer dessus.

L'idée de servir de cible constituait une dangereuse analogie avec l'Afghanistan. Cette épave volante n'avait rien en commun avec les machines des US Marines et leur solide blindage. Tiendrait-elle le choc sous une pluie de balles ?

Un des deux hommes venait de sortir son arme au milieu de la rue et visait tranquillement l'hélicoptère, un genou à terre pour gagner en stabilité. Tom entendit un « bang » assourdi par le flap-flap du rotor.

Vanessa Hartmann bascula brusquement le Bell sur le côté et entama un virage serré en réduisant son altitude. Elle hurla dans l'intercom :

- Tiens-toi prêt à descendre l'élingue ! On ne va pas avoir des masses de temps pour récupérer le colis.

Dans la manœuvre, Tom s'écrasa douloureusement sur le siège. Son genou subit une vilaine torsion. Il s'accrocha à tout ce qu'il pouvait.

Lamar était maintenant à une quinzaine de mètres au-dessous de lui. Il retrouva ses esprits en deux ou trois secondes, le temps que Vanessa stabilise l'hélico.

- Go pour le treuil ! cria Vanessa.

Tom s'exécuta. La bouée commença son chemin, interminable, vers Lamar. Ce dernier n'avait soudainement plus de phobie aérienne. Le coup de feu qui venait de retentir ne lui laissait que peu d'options : la fuite aérienne ou le cercueil. Il fixait attentivement le balancement de l'espèce de brassière censée lui inspirer confiance, et surtout lui sauver la vie. Bercée par le déplacement d'air de l'hélico, la boucle tournoya deux ou trois fois au-dessus de sa tête. Les bras tendus, il ne parvint pas à s'en saisir tout de suite. Un nouveau projectile siffla au-dessus de son crâne. Puis ce fut la délivrance.

Alors que Vanessa stabilisait son stationnaire au plus bas, essayant ainsi de se dissimuler dans l'angle mort de l'immeuble pour éviter les balles, Tom descendit légèrement le treuil afin que Lamar puisse passer les bras dans la brassière en caoutchouc rembourré. Il éprouva quelques difficultés à y insérer ses épaules de déménageur, mais força pour glisser la bouée sous ses aisselles. Il leva le pouce et Tom tendit l'élingue en hurlant à Vanessa que leur chargement était sécurisé.

La pilote tira le collectif pour gagner en altitude tout en remontant le treuil, histoire de dégager son passager des antennes et autres cheminées de la zone. Elle poussa ensuite le cyclique en avant dans la direction opposée aux deux tueurs. Sous la carlingue, Lamar hurlait de peur, les paupières comme soudées sur ses yeux. Il fallut bien une minute pour le hisser dans la cabine puis l'installer sur le siège central de la banquette arrière, le plus loin possible du vide. Une fois la porte refermée, il brailla dans les oreilles de Tom :

- Je te déteste !

Tom souffla un énorme « ouf » de soulagement lorsqu'il vit la silhouette de l'immeuble disparaître au loin. Il s'interrogea cependant sur la capacité de leurs poursuivants à se trouver toujours étonnamment proches de leur sillage. Il était surtout impatient de se mettre à l'abri à Bennington et voir si Darrell avait pu découvrir quelque chose d'exploitable, un fil pour remonter jusqu'aux forces du mal.

Aux commandes, Vanessa Hartmann checkait ses paramètres de vol sans cesse pour s'assurer que le vieux Bell 212 n'avait pas encaissé un mauvais coup durant ses récentes acrobaties. Tout semblait en ordre, mais jusqu'à quand... ? Ils survolèrent la ville de Brewster, selon le GPS, puis elle mit le cap sur Pittsfield. En vol, elle s'émerveillait toujours de la beauté de la Terre vue du ciel. Quelque peu perdue dans ses rêveries de pilote, elle aperçut une ombre qui volait légèrement en retrait, en parallèle de sa trajectoire. Prise d'un gros doute, elle ralentit et l'appareil dans son dos fit de même. Il était peut-être dans son rotor de queue depuis un moment ; sans cette grande étendue plate, elle ne l'aurait jamais repéré.

- Tom ? Nous avons un problème !

- Nous n'avons que des problèmes...

- On a un hélico qui nous suit à six heures. Ça te dérange de jeter un œil ?

- Merde, c'est quoi encore, ça ?

Tom remit son harnais de vol, rouvrit la porte coulissante et se pencha à l'extérieur. Effectivement, un hélicoptère volait dans leur sillage, un Hughes MD500 dernier cri équipé du système NOTAR sans rotor de queue. Kelcey distingua nettement le pilote derrière ses lunettes de soleil. Les poursuivants de Lamar semblaient mieux équipés qu'ils l'avaient pensé. Leur hélicoptère devait les attendre à proximité. La machine ennemie descendit et s'aligna sur le leur. Tom cria à Vanessa :

- Je n'aime pas ça du tout, essaie de te dégager de sa trajectoire ! Au même moment, la porte arrière du Hughes MD500 s'ouvrit pour laisser apparaître le canon d'un fusil-mitrailleur israélien Ritter & Shark SX1 de toute dernière génération. Rater un Bell 212 avec un engin de cette précision relèverait de l'exploit.

- Il va tirer !!!

À peine l'information arrivait aux tympans de Vanessa que celle-ci poussa le collectif vers le bas et tira sur le manche, ce qui fit tomber l'appareil comme une pierre. Manifestement, cette manœuvre déstabilisa complètement le pilote du Hughes qui continua sur sa trajectoire linéaire quelques centaines de mètres avant d'entamer un large virage. Plus rapide et plus maniable que le Bell, il avait cependant perdu l'avantage de la surprise.

Cent mètres plus bas, Vanessa reprit le contrôle et relança le moteur à pleine puissance pour remonter comme un bouchon en direction du MD-500 qui venait dans sa direction. La manœuvre audacieuse de la garde-côte déboussola le pilote aux lunettes de soleil, qui plongea sur le côté gauche du Bell 212 alors qu'il reprenait de l'altitude. Au moment où elle le vit passer, Vanessa rebascula sa machine du côté gauche et prit son assaillant en chasse.

Le pilote du MD-500 semblait sombrer dans la panique. Il ne savait comment se débarrasser de cet hélico d'un autre âge et de son tenace pilote. Son cerveau carburait pour trouver une solution. Après quelques virages très serrés, il obtint la confirmation que Tom n'était pas armé. Il entama alors un virage sous forme de grand cercle pour essayer de prendre le gros hélicoptère à revers et lui faire une démonstration de maniabilité. Il pourrait se remettre ainsi dans le sillage du Bell 212 et changer la donne à nouveau. Passer de chassé à chasseur.

Vanessa suivit le mouvement du MD-500, mais effectivement, les deux véhicules ne jouaient pas dans la même ligue. Au moment où il disposa d'un angle et d'une distance favorables, le tireur sortit à nouveau son arme et fit feu sans perdre une seconde. Une balle frappa la queue du Bell 212, sans visiblement toucher de pièce majeure. Vanessa ouvrit la radio :

- Je ne vais pas tenir longtemps ! Si quelqu'un a une idée, je suis preneuse. Leur coucou est trop maniable, je ne peux pas rivaliser.

Tom regarda autour de lui en réfléchissant de façon désespérée :

- Vanessa, tu peux trouver un moyen de monter au-dessus de lui comme tout à l'heure !

- L'effet de surprise est passé. Il ne doit pas être complètement idiot. Accrochez-vous, je vais tenter quelque chose d'interdit dans toutes les écoles de pilotage !

- Un simple passage au-dessus de lui me suffira ! aboya Tom sous forme d'encouragement.

- Qu'est-ce qu'elle a dit ? s'égosilla Lamar entre terreur et envie de vomir.

- Elle a dit qu'on allait faire du carrousel.

Lamar esquissa le geste de se lever avant de se souvenir qu'il était saucissonné sur son siège. En désespoir de cause, il lâcha :

- Tom, je te jure que...

La fin de sa phrase s'abîma dans un immense hurlement animal.

Vanessa bascula violemment son hélicoptère comme si elle partait en tonneau barriqué et plongea en direction du sol. Elle ne devait pas redresser trop violemment, sinon son rotor à balancier risquait de déclencher un phénomène de mast-bumping, une mise en apesanteur qui pourrait faire basculer le rotor vers l'arrière et sectionner la queue de la machine. Autant dire précipiter le crash. Elle pilota tout en finesse en observant son adversaire qui piquait vers elle pleins gaz. Elle lutta violemment avec son cyclique et entama un virage serré en donnant toute la puissance pour remonter le plus vite possible. Entraîné par son piqué, le MD-500 la croisa alors qu'elle remontait. La jeune femme bascula sa machine pour couper la tangente et essayer de repasser au-dessus de son poursuivant. Elle n'avait aucune idée des intentions de Tom.

- Dans quatre secondes, on le surplombera : un, deux, trois, quatre !!! cria-t-elle aussi fort que possible.

Au moment où elle passa au-dessus du rotor du MD-500, rien ne se produisit. Puis une fraction de seconde plus tard, il y eut un immense fracas. Vanessa reprit de l'altitude et observa sur le côté gauche le MD-500 tomber comme une pierre. Quelques secondes plus tard, à pleine vitesse, le Hughes 500 percuta le sol dans un spectaculaire panache de fumée noire, jaune et orangée. Pleine d'incompréhension, la capitaine Hartmann se retourna en direction de Kelcey qui affichait un large sourire de satisfaction.

- Je dois une boîte à outils et une batte de baseball à votre ami Marty. Le tout est malencontreusement tombé par la porte ouverte.

Trente kilos de métal largués dans un rotor tournant à mille huit cents tours minute, les ingrédients pour désintégrer les pales de l'hélico. L'attraction terrestre avait fait le reste.

Vanessa reprit son altitude de croisière et son cap en direction de Pittsfield, puis Bennington. Niveau discrétion, on avait connu mieux. Elle espérait qu'il n'y avait pas eu trop de témoins au sol de leur combat aérien. Tout cela s'était joué au-dessus de terrains agricoles. Elle avait bon espoir de ne pas voir débarquer l'US Air Force dans son sillage.

A suivre...

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Commentaires 2
à écrit le 27/12/2023 à 12:08
Signaler
Roman financier écrit sous forme de thriller très prenant. Bien écrit, à part quelques fautes d'orthographe. On aimerait connaitre la fin… Et surtout, on ne comprend pas comment le commanditaire ne s'est pas fait repérer par la SEC.

à écrit le 27/12/2023 à 12:08
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Roman financier écrit sous forme de thriller très prenant. Bien écrit, à part quelques fautes d'orthographe. On aimerait connaitre la fin… Et surtout, on ne comprend pas comment le commanditaire ne s'est pas fait repérer par la SEC.

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